REVUE DE PRESSE. C’est donc définitif. Maurice accueillera bien les Jeux des Îles de l’océan Indien (JIIO) 2019. Le drapeau a été officiellement remis au pays hôte au grand dam des Comores qui ont quitté les travaux du CIJ, le conseil international des Jeux.
« Le drapeau des Jeux des îles a été remis à Maurice hier, mercredi, à l’hôtel Gold Crest de Quatre-Bornes à Maurice. C’est la décision prise par la réunion du Conseil international des jeux (Cij) », raconte avec une certaine amertume Al Watwan.
Le journal parle d’une «décision curieuse» qui «a choqué le président du Comité national olympique» comorien, Ibrahim Ben Ali. «Les Comores ont, en effet, fait un «walkout» en quittant la séance. La délégation comorienne a, d’ailleurs, quitté Port Louis, la capitale mauricienne, hier soir.»
Ces départs précipités des Comoriens deviennent une habitude. Lors des derniers JIOI, la délégation sportive comorienne avait quitté le stade et les compétitions après que Mayotte ait défilé derrière le drapeau tricolore « France océan Indien»… Mais cette fois-ci, pour une fois, Mayotte n’a pas servi de prétexte au mouvement d’humeur des Comoriens dont le dossier de candidature n’avait, semble-t-il, pas convaincu les membres du CIJ.
Du côté mauricien, à l’inverse, on se réjouit. Et on évoque aussi l’élection d’Antonio Gopal qui succède à Philippe Hao Thyn Voon à la présidence du CIJ. Le Seychellois était le seul candidat en lice pour ce poste et a été élu à l’unanimité. C’est la deuxième fois qu’Antonio Gopal, qui est aussi le président du Comité olympique seychellois, présidera le CIJ puisqu’il l’avait déjà fait de 2004 à 2008.
Les chantiers ne manquent pas pour ramener un peu de sérénité sportive entre les îles. «Pour ce faire, le nouveau président ne cache pas qu’une révision de fond des règlements de la Charte des Jeux demeure primordiale», indique l’Express de Maurice. «Notre souci sera d’assurer le bien-être et la pérennité des Jeux dans la paix et dans l’esprit de fraternité. Des commissions seront mises sur pied pour se pencher sur la question», a indiqué le nouveau président pour qui «les Comores font eux aussi partie de cette fraternité qui lie nos îles. Donc, nous ferons tout pour qu’elles soit présentes aux prochains Jeux.»
Des caméras contre les pollueurs réunionnais
Dans la série «l’océan Indien tente de venir à bout des déchets», c’est la presse réunionnaise qui évoque ce jeudi «la chasse aux pollueurs (qui) est lancée».
«Pour lutter contre les dépôts sauvages, certaines collectivités sont prêtes à sévir: installation de caméras de surveillance sur la voie publique, verbalisation plus systématique. À Saint-Leu, le maire veut même encourager la dénonciation à coup de primes», raconte le JIR et la démarche ne sera probablement pas beaucoup contesté. Nos confrères notent en effet que «depuis le début de l’année, des voix s’élèvent pour appeler à davantage de sévérité». Une pétition en ligne, approuvée par 1 250 internautes, réclame au préfet des sanctions contre les pollueurs.
«Bandcochons», un site participatif qui cartographie tous les sites de décharges sauvages à l’aide de photos, vient même d’être réactivé.
300.000 piscines olympiques de pluie !
A La Réunion, les préoccupations ne sont finalement pas si éloignées des nôtres. En plus de la saleté, on parle aussi de météo et particulièrement de pluie. Météo France a publié le bilan du passage de Daya, la tempête tropicale qui a douché la Réunion du 5 au 11 février. Il est spectaculaire !
Ce sont ainsi 85 millions de m3 d’eau qui sont tombés en sept jours sur l’île. «Imaginez 300.000 piscines olympiques pleines à ras bord… V’est ce qui est tombé sur la Réunion», a calculé le JIR.
Cet épisode pluvieux de 6 jours consécutifs s’est tout de même révélé «salutaire», précise nos confrères, «dans la mesure où les précipitations de janvier avaient été inférieures de 45% à la moyenne.»
Après la pluie, la chaleur. Le jeudi 11 février, alors que le Nord était encore arrosé, dans le Sud plusieurs postes météo ont battu leur record absolu de température maximale avec, par exemple, 30,4° à Cilaos.
Le paradis des tortues
Enfin, si le braconnage des tortues sévit encore, y compris à Mayotte, l’Agence de presse seychelloise se réjouit que « les tortues à écailles se sentent en sécurité aux Seychelles pour pondre des œufs en plein jour».
L’archipel est l’un des deux endroits au monde où les tortues à écailles (ou tortues imbriquées) se comportent ainsi raconte la Seychelles News Agency. Jeanne Mortimer, une experte en tortues des Seychelles précise que c’est également le cas aux Chagos, à 1.500 kilomètres à l’est des Seychelles.
Pourquoi les tortues à écailles se sentent-elles en sécurité dans cet archipel de 115 îles?
«Une des explications avancée par Mortimer est que les tortues imbriquées ont besoin de végétation verdoyante offrant suffisamment d’ombre pour nidifier. Les plages des Seychelles sont bordées de ce type de végétation, et l’ombre apportée par la lumière du jour créée des conditions appropriées pour les tortues», explique l’agence.
«La plupart des populations de tortues à écailles sur la côte est-africaine ont été entièrement détruites. Un nombre relativement modeste de tortues à écailles nidifient dans les îles françaises», a également déclaré Mortimer.
«Les Seychelles offrent des aires d’alimentation pour les cinq espèces de tortues marines, mais l’archipel est un site de nidification pour seulement deux espèces, la tortue imbriquée et la tortue verte», précise l’agence de presse.
RR
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