REVUE DE PRESSE. Les perdants du 1er des élections présidentielles comoriennes ont donc manifesté ce weekend. Et ça s’est mal passé.
Nos confrères de RFI racontent que la manifestation était bien autorisée par la mairie de Moroni mais pas par le gouvernement «qui n’a pas hésité à employer la force, allant jusqu’à arrêter Mohamed Daoud, maire de la capitale et également candidat à l’élection présidentielle».
Pour le candidat arrivé en 4e position, Fahmi Saïd Ibrahim, «le gouvernement craint la manifestation de la vérité. Il n’a pas voulu que le peuple puisse venir manifester parce qu’il a un sentiment de culpabilité… Je ne peux pas accepter que Mamadou et consorts prennent en otage notre pays», a-t-il déclaré. Une interview à écouter sur le site de RFI.
Si les candidats continuent de dénoncer les irrégularités du vote et contestent les résultats, le théâtre démocratique se poursuit aussi. Le journal Al Watwan indique par exemple que «l’Union africaine a remis son rapport au président Ikililou» et «a tenu à féliciter les différents acteurs du processus pour ‘leur contribution au bon déroulement des élections du 21 février et leur rôle central dans le maintien de l’atmosphère de paix’»… Un commentaire pour le mois surréaliste compte tenu, précisément, de «l’atmosphère» actuelle…
Quant au «bon déroulement» du scrutin, sachez que la commission électorale de grande Comore a fait son mea culpa en publiant un version corrigée des résultats du scrutin pour le gouverneur de l’île.
L’addition des premiers chiffres diffusés donnaient plus de 104% de suffrages exprimés. «La version corrigée n’a cependant eu aucun effet sur l’ordre des candidats»… note la Gazette des Comores car le nombre de voix demeure inchangé. Seul le calcul des pourcentages a été refait.
Les Seychelles veulent trier, la Réunion moins payer
On parle encore des ordures ménagères dans notre région aujourd’hui. A La Réunion, on se plaint qu’elles coûtent toujours plus cher. «Le coût de ramassage et de traitement des déchets continue d’augmenter. Associé à la baisse des dotations de l’État, c’est un casse-tête pour les intercommunalités qui fixent les taux de la taxe d’ordure ménagère (TEOM)»… qui est donc toujours plus élevée, explique le Journal de l’Île.
«La Réunion a le taux moyen de taxe d’ordure ménagère le plus élevé de France», dénonce le journal mais «la lumière pourrait venir des industriels eux-mêmes avec le principe du pollueur payeur. Une idée avancée par l’association UFC-Que Choisir : orienter une véritable politique de réduction des déchets à la source en taxant les fabricants de produits manufacturés.»
Au-delà des coûts, La Réunion a tout de même acquis une véritable expertise dans le domaine à tel point que c’est une société réunionnaise qui va mettre en place le tri des déchets aux Seychelles. L’agence de presse des Seychelles explique que «le district de Grand Anse, sur la côte ouest de Mahé, l’île principale des Seychelles, sera un laboratoire, pour voir comment les Seychellois font le tri des ordures. Si ce projet est concluant, il sera alors étendu aux 25 autres districts des Seychelles».
L’équipe de l’entreprise réunionnaise Cycléa est attendue aux Seychelles, au mois de mars, pour y guider les autorités seychelloises dans les démarches à suivr. Les 93.000 Seychellois pourraient donc rapidement découvrir le fzit d’avoir deux poubelles distinctes pour trier leurs déchets.
L’envoûtante Salem
Enfin, le succès d’une voix réunionnaise qui ne se dément pas, pour finir cette revue de presse.
«Adulée à Paris, Christine Salem retourne aux roots à Salazie», explique le JIR.
«Pendant deux semaines, la chanteuse s’enracine avec les enfants de Salazie. Avec le même plaisir qu’elle a eu à assurer une promo extraordinaire de son album en métropole. Quel destin!», s’extasie le journal.
«Notre reine Christine est en train de vivre un moment absolument inattendu dans sa carrière musicale : dans la quasi-totalité des grands médias nationaux, on ne chante que louanges sur son dernier album ‘Larg pa lo kor’», parmi lesquelles «une chronique énamourée par André Manoukian sur France Inter».
Mais à partir d’aujourd’hui, changement d’air pour la chanteuse et ses deux fidèles percussionnistes : «On retourne à la source, sourit Christine Salem. La première semaine, on va travailler sur certains morceaux de l’album avec des élèves d’écoles et de collège de Mare-à-Citrons et Mare-à-Vieille-Place. Et la deuxième semaine, nous allons réorchestrer et réarranger des chansons avec l’école de musique de Salazie».
La chanteuse a promis de tenir un «Ti karné», un carnet de bord sur sa page facebook, où elle racontera jour par jour sa résidence salazienne. Avant de poursuivre sa route.
RR
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