Alors que l’élection de la présidence des Républicains avait été mouvementée le 31 janvier, laissant planer un doute sur sa validité, les candidats s’étaient réunis et un consensus avait été trouvé le 3 février autour de la validation de l’élection de Mansour Kamardine à la tête du parti. Il n’était que de façade.
Selon Ambdil Soumaïla, responsable départemental des «Jeunes Républicains», Abdhourahamane Soilihi, dit «Ladjo», aurait cassé ce consensus lors d’une interview sur Mayotte 1ère vendredi dernier, indiquant qu’il ne reconnaissait pas les élus issus du suffrage des militants. Glissant même qu’on lui aurait volé la victoire. Rappelons que le résultat issu des urnes lui donnait 35% des voix contre 58% à Mansour Kamardine. Il menacerait de créer une mouvance dissidente au sein du parti LR.
Le schéma Copé-Fillon se décline
Des propos qui étaient tenus la veille du premier comité départemental d’installation des nouveaux élus. Que Ladjo puisse contester la régularité des élections, ce n’est pas ce qui choque la direction du parti local, «Mansour Kamardine avait indiqué que s’il y avait une personne qui souhaitait faire un recours en annulation des élections, il ne s’y opposera pas.»
C’est plutôt le fait qu’il avait cosigné en compagnie des trois autres candidats un communiqué en cinq points, actant les difficultés organisationnelles des 4 scrutins et les résultats qui en sont sortis, s’engageant à ne lancer aucun recours en annulation, demandant au président Kamardine de «tout mettre en œuvre pour l’unité du parti», et de «s’assurer l’expression de toutes les sensibilités».
Ladjo aurait même alors déclaré que «personne n’avait intérêt à reproduire la séquence Copé-Fillon à Mayotte», indique Ambdil Soumaila dans sa lettre ouverte au sénateur Ladjo adressée aux médias.
Se projetant sur les prochaines présidentielles, il conclut que «la seule équation possible pour gagner, c’est l’unité prônée par le président Mansour Kamardine», il demande de se rassembler derrière lui, et de rejeter toutes les divisions, «et tous ceux qui voudraient réveiller le monstre de l’UMP et ses lots de divisions qui nous ont fait tant de mal.»
A.P-L.
Le Journal de Mayotte