Marraines et filleules en action pour la Journée de la femme

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Le Comité de pilotage de "Marraines en action", placé sous le parrainage de Zéna Mdere et sous le regard du Mzé Bamana
Le Comité de pilotage de « Marraines en action », placé sous le parrainage de Zéna Mdere et sous le regard du Mzé Bamana

Une opération lancée il y a deux ans à Mayotte lors d’une réponse à un appel à projet du Fonds d’expérimentation de la jeunesse par « 101 Femmes, 101 Métiers » lancée en 2012 par la délégation aux droits de la femme, et par Entreprendre au Féminin, porteur du projet. Ce qui permettait ce mardi 8 mars de Journée Internationale de la femme, de tirer un premier bilan de l’opération « Marraines en action ». Les 115 filleules qui sont suivies viennent de différents horizons, mais essentiellement de la Mission locale et du Pôle emploi. Certaines ont été envoyées par les lycées de Dembéni et de Mamoudzou.

Version féminine du « parrain », en beaucoup plus clean, les 70 marraines sont majoritairement issues du monde enseignant, et de l’insertion. D’ailleurs le terme « marrainer », reste à inventer…

Savoir se vendre

Feda Bacar et Rwaida Abdallah Youssouf, deux filleules motivées
Feda Bacar et Rwaida Abdallah Youssouf, deux filleules motivées

L’opération « Marraines en action » poursuit 4 objectifs : Promouvoir la mixité des métiers, Elargir les choix d’orientation scolaire et professionnelle des filles et des jeunes femmes et leurs accès à tous les métiers, Sensibiliser le grand public et les acteurs institutionnels aux problèmes rencontrés par les femmes sur le marché de l’emploi et Promouvoir des exemples de réussite féminine.

La prise de contact entre marraines et filleules s’est faite dans le cadre de « Marraines dating », sur les format de recherche d’emplois : sur un temps minuté, les filleules défendent leur projet et doivent décrocher l’adhésion de leurs futures marraines.

Des jeunes filles qui envisagent généralement leur avenir professionnel dans les secteurs de la santé, du social, dans le commerce ou l’enseignement. « Avec le nombre de naissance sur cette île, je voulais être sage femme », témoigne d’ailleurs Rwaida Abdallaf Youssouf, qui ne pourra y parvenir, « mais dans le cadre d’une formation, je fais un stage chez le docteur Noël », se réjouit-elle.

Des filleules émancipées

Une marraine très active
Une marraine très active

Sinda Ramadani-Toto, chargée de projet « Marraines en action », estime que « les jeunes filles ont, grâce à la présence de leur marraine, une meilleure représentation de leur métier. Elles ont pu prendre des initiatives et devenir peu à peu autonome. » Elle proposait ce matin une brochure « qui immortalise l’aventure. »

Sur 70 marraines, toutes ne sont pas assidues, « mais une trentaine ont vraiment accompagné leurs filleules, qui motivaient elles-mêmes les autres jeunes filles, leur évitant de perdre espoir. » C’est le cas de l’une d’entre elle, finalement suivie par Nemati Toubou-Dani, et qui a trouvé sa marraine.

Bien sûr, il y a avait les grandes absentes dans l’hémicycle ce mardi, « toutes celles qui ont réussi à mener à bien leur projet », se réjouit Sinda Ramadani-Toto qui nous précise : « L’une fait hypokhâgne, pour se spécialiser dans les lettres modernes, une autre est également en métropole pour suivre une formation en activité périscolaire et accompagner ensuite des personnes âgées. »

Mais pour être filleule en action, il faut garder en mémoire la maxime de l’une d’entre elle : « L’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt, mais pas pour rester à la maison ! »

Anne Perzo-Lafond
Le Journal de Mayotte

 

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