On pensait Laurent Fabius, alors ministre des Affaires étrangères, débordé par la gestion des crises attentats et migrants. Pas au point
d’en oublier la promotion de la gastronomie française. Avant de laisser la place, il avait, pour cette deuxième année de la Journée nationale Goût de France/Good France (jeu de mot !), adressé un courrier au préfet Seymour Morsy l’invitant à organiser un événement festif autour de ce thème destiné à mettre en valeur la gastronomie française.
Initiée par son ministère et le chef étoilé Alain Ducasse en 2015, l’opération Goût de France est reconduite en 2016 et étendue cette année aux préfectures. Il s’agit de célébrer la gastronomie française, inscrite au patrimoine immatériel de l’humanité par l’Unesco depuis 2010, et de participer ainsi à la promotion et au rayonnement culturel de la France
Couplant ce thème à celui qui lui est cher de la formation professionnelle des jeunes, le préfet Seymour Morsy avait convié des personnalités de l’île, des acteurs de l’alimentation et les médias, autour d’une bonne table, celle très prisée du restaurant d’application de Kawéni. « Une occasion de mettre à l’honneur le savoir-faire des 1ère année de CAP en hôtellerie-restauration du lycée de Kawéni », expliquait-il.
Stages dans de grands restaurants mauriciens
C’est aussi comme le précisait Alain Berna, le proviseur du lycée polyvalent de Kawéni, « une façon d’évoquer la gastronomie mahoraise et les produits locaux. »
Ce fut l’occasion d’annoncer plusieurs bonnes nouvelles en attente de concrétisation. C’est tout d’abord Daroueche Andjizi, connu pour ses émissions culinaires sur la chaine Mayotte 1ère, qui a lancé l’idée d’un Festival culinaire des Outre-mer : « Nous avons l’occasion de le monter à Mayotte, l’organisation et le financement sont en cours de concrétisation », annonce le chef qui a travaillé avec des pointures en métropole, avant de revenir à Mayotte pour revisiter la cuisine mahoraise et ouvrir un restaurant, Exores, à Pamandzi.
C’est ensuite la vice-recteur Nathalie Costantini qui évoquait une coopération avec Maurice, « pour que nos étudiants mahorais en 2ème année de BTS puissent l’effectuer dans de grands restaurants de l’île, pour revenir à Mayotte et participer ainsi au développement du territoire. »
Foie gras et mataba
Mais la meilleure des nouvelles se trouvait dans l’assiette des convives. En guise de mise en bouche, c’est une très raffinée crème brûlée au foie gras et ses moules panées en cornet qui était servie… et qui donnait quelques difficultés d’élocutions à l’élève chargée de détailler les assiettes. Seul plat aux denrées importées, « mais j’ai appris qu’il existait une production de foie gras à Mayotte », glissait Alain Berna, bien décidé à utiliser cette filière la prochaine fois.
Le tartare de truite qui a suivi ainsi que le suprême de volaille et sa mousse de légumes agrémenté de poires de fruits à pain , sont la preuve, photos et palais à l’appui, que l’on peut faire de grandes choses avec les ingrédients locaux… et avec Giuseppe Anello aux fourneaux !
Le pâtissier Jacquot produisait une ronde de dessert dans une même assiette, un repas de gala pour un déjeuner de semaine, mais qui aura convaincu sur le potentiel de la cuisine locale.
Anne Perzo-Lafond
Le Journal de Mayotte
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