Le rond-point SFR, carrefour incontournable de la circulation au nord de l’île, a été bloqué de 13h à 16h par l’Intersyndicale appelant à la grève générale. Ils avaient indiqué d’actions plus ciblées qu’un simple défilé, ils les ont mis à exécution: « Nous avons réagi face à l’absence d’avancées », explique Salim Nahouda, secrétaire général CGT et leader de l’Intersyndicale.
A l’image des manifestations parisienne contre la loi travail, ils ont voulu défiler entre la place de la République, « et le rond-point El Farouk que nous avons rebaptisé place de la Nation ! », souligne le syndicaliste.
Ils ont quitté les lieux vers 16h, « pour permettre aux salariés de rentrer chez eux », mais la circulation aura été bloquée une grande partie de la journée. La police présente sur les lieux n’avait pas reçu l’ordre d’intervenir,mais surtout a mené des négociations qui n’ont pas abouti.
Ce qui faisait réagir Thierry Galarme, patron du Medef, qui s’adresse au préfet: « Il ressort que vous disposez de dispositifs de force de l’ordre imposants sur les lieux qui n’interviennent pas. L’expérience nous a appris que le blocage de ce point précis de l’île peut rapidement dégénérer en émeutes urbaines , des personnes extérieures au mouvement pouvant rapidement s’y greffer et commettre des actes de violence. Nous vous demandons donc une intervention en urgence des forces de l’ordre pour rétablir la liberté de circulation des personnes et des marchandises sur la Route Nationale et qu’il soit mis fin à ce trouble à l’ordre public avant que la situation dégénère et échappe à tout contrôle. »
Les syndicalistes vont décider des actions à mener demain, mais gageons qu’elles aillent crescendo.
A.P-L.
Le Journal de Mayotte