Expulsions de Tsimkoura: 3 associations attendent encore une action publique

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Les trois associations qui avaient vigoureusement dénoncé les expulsions de familles comoriennes dans le sud remontent au créneau. Trois mois après les événements de Tsimkoura, un mois après ceux de Poroani, «les habitants concernés sont toujours dans une situation des plus précaires», indiquent Solutions éducatrices, Les Exilés de Tsimkoura et La Cimade Mayotte dans un communiqué.

Une banderole de la Cimade
Une banderole de la Cimade

Si la plupart de ces familles n’a toujours pas trouvé de logement décent, les enfants scolarisés à Tsimkoura ont enfin repris le chemin de l’école depuis dix jours. «Pour ceux de Poroani, rares sont ceux qui ont pu retourner dans leur salle de classe», leur nouvel hébergement étant trop éloigné.

«Le 20 mars à Poroani, les autorités publiques, informées de l’expulsion imminente de Comoriens, se sont contentées de tripler le nombre de gendarmes présents sur place. Mais ces derniers ne sont jamais intervenus, malgré l’illégalité des expulsions», regrettent les associations.

«Madame le maire de Chirongui, Roukia Lahadji, a déclaré dans la presse n’avoir aucune ‘solution à proposer aux habitants’. Si elle évoque une augmentation des agents de prévention, aucune décision pour répondre à l’urgence de la situation ne semble avoir été prise. En revanche, elle a saisi le ministre de l’intérieur.»
Les associations regrettent que la maire ne se soit pas engagée sur les questions du relogement des familles mais uniquement sur la scolarisation des enfants.

«Du côté de la préfecture, silence radio. (…) À travers ce manque d’engagements, la préfecture laisse perdurer une situation d’impunité totale et ne remplit pas ses missions de préservation de l’ordre public. Cette absence de réaction de l’État est honteuse et dangereuse pour les habitants de Mayotte.
Les plaintes contre X, déposées par des habitants il y a plus d’un mois, n’ont pas trouvé d’écho auprès de la justice. Aucune enquête ne semble avoir été diligentée à ce jour. Le Défenseur des droits a été saisi», explique également le communiqué.

Les associations appellent finalement «les pouvoirs publics à réagir pour résoudre la situation, prévenir toute nouvelle forme de violence et empêcher les expulsions», alors que de nouvelles actions seraient en préparation dans le village de Chirongui dans les semaines qui viennent.

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