«Paix sociale : les Nations unies dépêchent un émissaire aux Comores», annonce la Gazette des Comores. Il a rencontré hier le ministre en charge des élections par intérim et doit s’entretenir avec les candidats à la présidentielle ainsi qu’avec la Céni, la commission électorale.
«Concernant l’éventualité de la tenue d’élections partielles comme souhaité par le camp du parti au pouvoir, l’émissaire de l’ONU a déclaré qu’ils étaient prêts à financer ces élections ‘sous la demande du chef de l’Etat’», écrit le journal.
Mais le candidat déclaré vainqueur par les résultats provisoire, Azali Assoumani, «dit non à un 3e tour», précise Habari Za Comores. Dans une conférence de presse tenue ce lundi, Azali Assoumani a opposé «un refus catégorique» à l’organisation d’élections partielles à Anjouan. Quant au rôle de la communauté internationale, prête à financer ce nouveau scrutin, il estime que «sa mission est d’apporter des solutions et non de créer des problèmes».
Alors que l’investiture du nouveau président doit intervenir le 26 mai, Azali rejette l’idée d’un «gouvernement d’union nationale de transition» qui mettrait fin «à cette stabilité politique et institutionnelle que nous connaissons depuis 15 ans».
Insécurité, aux Comores aussi
Egalement aux Comores, la Colas est confrontée à un climat d’insécurité. Alors qu’un agent a été agressé, le directeur général en poste depuis 2015, cite également l’exemple du directeur des travaux du chantier de la RN1, victime d’un jet de pierres par des inconnus.
Le weekend dernier, «la communauté d’Itsandra-Hamanvu, réunie dans la carrière de Handuli, a dénoncé l’agression». Al Watwan explique qu’à «travers la lecture de quelques versets du Coran, elle a émis le vœu de voir les auteurs de cet «acte barbare» être «vite appréhendés par la justice pour que l’entreprise française puisse travailler sereinement et en toute sécurité», un geste de solidarité apprécié par les représentants de la société.
Armes disparues
Autres inquiétudes pour la paix civile à Madagascar: «Mois de mai sous tension», écrit Midi Madagasikara, avec une «possible utilisation d’armes de guerre et de munitions perdues sous la transition». Ce sont 45 pistolets automatiques de la Garde présidentielle, une kalashnikov, 7 FFAC et 2 pistolets Makarov qui n’auraient pas été restitués à la présidence de la République.
Les forces de l’ordre sont sur le qui-vive d’autant que «les différents services de renseignements ont été avisés d’une sérieuse menace de troubles orchestrés par des politiciens anti-régime».
Les craintes portent sur le 1er Mai, jour de la fête du travail, où une grande manifestation est programmée sur l’avenue de l’indépendance pour dénoncer les «corruptions qui gangrènent l’administration». Le 11 mai, plusieurs mouvements sociaux doivent également converger vers le centre-ville de Tananarive.
Sommet encadré
De quoi renforcer l’inquiétude sur le sommet de la francophonie prévu en novembre dans la Grande Île. «Sécurité: La France inquiète», indique en titre La Tribune.
«L’Ambassadeur de France, Mme Vouland-Aneini, a été reçu par le Premier ministre. La question de la sécurité a été au centre des échanges, notamment celle des ressortissants français et des invités du Sommet de la Francophonie», alors que les enlèvements sont nombreux dans le pays.
La France va prendre en charge dans le cadre de l’accueil de ce sommet, les volets formations des agents du protocole et la sécurité et protection des personnalités. Par ailleurs des sujets économiques ont été évoqués alors que «de grandes entreprises françaises s’intéressent de nouveau à l’investissement à Madagascar».
Maquillage raté
Le FMI ne coupera pas les vivre du Mozambique. Le pays a reconnu «avoir dissimulé un milliard de dollars de dette au FMI», le Fonds monétaire international, indique RFI. «Après avoir contesté l’information par la voie de son ministre des Finances, le Premier ministre mozambicain a finalement reconnu ‘l’oubli’. Il s’est immédiatement rendu à Washington pour s’expliquer auprès de Christine Lagarde, la patronne du FMI. Un aveu qui a permis de limiter les dégâts.»
Tout comme la Grèce, le Mozambique, a maquillé ses comptes, alors que le FMI a octroyé au pays une aide de près de 283 millions de dollars en 2015.
Obésité, cauchemar explosif
Enfin, la guerre aux sodas est déclarée en Afrique du Sud. Le quotidien marocain Libération, indique qu’avec un quart d’obèses, l’Afrique du Sud a décidé de taxer les boissons sucrées non alcoolisées pour tenter de combattre le fléau du surpoids. «Mais consommateurs et spécialistes de la santé prédisent déjà l’échec de cette mesure», relève le journal.
Le pays rejoint ainsi une liste croissante de pays comme le Mexique et le Royaume-Uni qui tentent de réduire la consommation des sodas à forte teneur en sucre ajouté.
Selon une enquête de l’OMS publiée en janvier, l’obésité chez les enfants est devenue un «cauchemar explosif» dans les pays en voie de développement: le nombre d’enfants de moins de cinq ans en surpoids ou obèses y a doublé de 1990 à 2014, passant de 5,4 millions à 10,3 millions.
RR
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