La mairie de Koungou est fermée depuis ce matin 6 heures par des agents du service technique de la mairie de Koungou. C’est un remake de leur blocage de octobre 2014, les mêmes causes ayant produit les mêmes effets. La mairie avait alors adhéré au syndicat de collecte et de traitement des déchets SIDEVAM 976, ce qui impliquait la bascule de ses agents vers la nouvelle structure. Mais craignant d’être lésé au passage, ils avaient manifesté, incitant le maire à faire machine arrière, et à les réintégrer comme personnel de la mairie.
Koungou comme Tsingoni et Mamoudzou, n’avait jamais intégré un syndicat intercommunal. L’adhésion au SIDEVAM, auquel la commune de Koungou verse 2 millions d’euros chaque année, change évidemment la donne, et le montage de l’intercommunalité nord, rend le transfert obligatoire : « Et la radiation des agents automatique. Un même agent ne pouvant être inscrit sur deux listes d’effectifs de deux collectivités différentes », nous explique Mounirou Ahmed Boinahery, Responsable du pôle administratif et chargé des moyens et des ressources à Koungou.
Arrêtés publiés le 8 mars
Le mot radiation, c’est précisément ce qui effraie les agents qui ont réagi en déposant un préavis de grève illimité : « Nous n’avons aucune garantie que nos salaires, nos avantages et notre ancienneté soient repris à l’identique, surtout par une intercommunalité qui peine à voir le jour», explique le représentant, syndiqué à la CGT Ma. Ils se disent 27 à être ainsi mobilisé sur 30 agents.
Du côté de la mairie, on se veut rassurant tout en s’étonnant que les employés n’aient pas réagi dès la publication des arrêtés de transfert le 8 mars : « Onze d’entre eux ont signé leurs arrêtés, après que je me sois personnellement engagé sur le maintien de leurs états de service, de leur ancienneté, de leurs avantages acquis », relate Mounirou Ahmed.
Intervention possible des forces de l’ordre
Le blocage soudain de la mairie est provoqué par l’absence de rémunération au mois d’avril des agents non signataires, qui devraient l’être par le SIDEVAM, « ils avaient deux mois pour se faire entendre ». Le maire Assani Saindou Bamcolo pourrait les rencontrer jeudi, l’entrevue de la semaine dernière ayant été tendue, « et ce mercredi la mairie sera fermée en signe de deuil pour l’enterrement de Frédéric D’Achery. »
Cette fois, peu de chance que le maire fasse machine arrière, selon ses dires : « Il y a deux ans, il y avait un problème de procédure, là tout est clair, je dois donc faire appliquer la loi. Ils ont même reçu des explications lors d’une commission technique en présence de la préfecture », explique Assani Saindou Bamcolo.
Pour Mounirou Ahmed, les choses sont claires : « Soit ils signent leur intégration au SIDEVAM 976, soit ils seront inscrit en surnombre au Centre de gestion, et au bout de trois refus de propositions d’emploi de niveau catégorie C de la part d’une collectivité, seront considérés comme démissionnaires de la fonction publique. »
En tout état de cause, le maire est ferme : « Ces agents n’ont pas à empêcher les autres de travailler. Je ferai donc intervenir les forces de l’ordre jeudi en cas de nouveau blocage. »
Anne Perzo-Lafond
Le Journal de Mayotte
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