Succès à Sada pour la 2e journée régionale des usagers de la santé. Le thème retenu cette année, «un droit des usagers à retrouver et à défendre» a rassemblé 83 usagers, 16 associations, un parlementaire, des élus locaux, des chefs d’établissement… auxquels s’ajoutent une quarantaine de participations téléphoniques.
Si le collectif inter-associatif sur la santé (CISS) à l’origine de cette journée peut être satisfait, il lance un cri d’alarme, se faisant l’écho de toutes les interventions: «A quand les moyens (…) face à une situation critique et pesante?»
Car chaque intervenant y est allé de sa référence et de sa critique sur l’état du système du santé à Mayotte: du rapport de la Cour des comptes à l’impact du facteur démographique et sociologique, d’une nécessaire politique d’attractivité médicale au besoin de sécuriser le territoire pour protéger le personnel, des files d’attente interminables à la communication soignant-usagers parfois tendue… rien n’a été laissé de côté, ni même le droit du malade «assez souvent bafoué» au libre choix de son praticien et de son établissement de santé.
Chacun a rappelé une volonté partagée de «co-construire une politique de santé avec les usagers, tant au niveau des établissements avec une démarche qualité et une politique de formation continue; tant au niveau du territoire par un appel ou plutôt un rappel au ministère d’une situation ‘grave et durable’.»
Le CISS appelle, en conclusion de cette journée, à la mise en place de la Commission Spécialisée dans le domaine des Droits des Usagers du système de santé (CSDU). Elle existe dans tous les départements mais pas encore à Mayotte.
