Les familles expulsées de Choungui ne dorment plus dehors, puisqu’elles ont été hébergées chez d’autres habitants, à titre provisoire. Quelques jeunes ont pu retourner à l’école, peu selon Kamaralay Djamil Saindou, représentant de l’association Solutions éducatrices, « je connais trois collégiens qui ont poursuivi leur scolarité grâce aux enseignants. ». Le défenseur des droits Didier Lefevre a pu assister hier à leur réunion inter-associative, avec notamment le Comité comorien du sud de l’île, et est reparti du territoire ce jeudi matin pour faire remonter le contexte à Paris.
Pas de nouvelles de l’Etat nous informe l’étudiant en droit, au contraire, « la situation se dégrade avec un collectif de Poroani qui continue à passer dans les villages pour fédérer autour de futurs ‘décasages’. Dimanche, de nouvelles actions sont programmées à Bouéni, Majimoni, Mzouazia, Kani Keli, Kani Be. »
A titre d’information, un rappel à la loi a été délivré la semaine dernière par la préfecture contre les maires de Bouéni et de Kani Keli pour leur absence de réaction qui passe pour du consentement. Le courrier inter-associatif n’est pas encore bouclé, mais il tourne autour d’un thème principal : « l’Etat ne peut rester plus longtemps simple observateur de telles pratiques d’expulsions ».
A.P-L.
Le Journal de Mayotte