C’est la mairie de Koungou qui a organisé ce rassemblement. Ils étaient peu à s’être mobilisés ce samedi matin, une soixantaine, « mais c’est pour marquer le coup, que cela ne se reproduise plus », déclarait Assani Saindou Bamcolo, maire de la commune.
Rendez-vous était donné devant le Trévani, pour une marche vers Kangani, lieu de résidence de feu Frédéric d’Achery, décédé de manière dramatique à prés de 83 ans, après une agression il y a 10 jours. Hormis le maire et le conseiller départemental Bourouhane Allaoui, les autres maires qui avaient annoncé vouloir se mobiliser, sont absents.
Pacifier le territoire
Christine Raharijaona avait bien sûr répondu au rendez-vous, elle qui avait organisé au nom du Mouvement pour une Alternative non violente (MAN) la marche à Kangani, au lendemain de l’agression de l’ancien élu de Koungou. « Il avait été très ému de cette mobilisation », rapporte-t-elle.
MAN est un mouvement né en métropole, dont le président régional réside à La Réunion, qui présente un projet de travail sur des ateliers, « sur le vivre ensemble et la laïcité », explique-t-elle. Un travail est en cours justement avec la mairie de Chirongui et ses élus, « mais nous n’intervenons pas sur le droit des étrangers, c’est le domaine de la Cimade. »
Le référent du COSEM Kangani, et quelques membres, participent également à cette marche pour la paix et pour Frédéric d’Achery. « Grâce à notre action, la paix est revenue dans le village, nous avons pu refouler quatre probables délinquants cette nuit. » Et notamment grâce à des étrangers en situation irrégulière qui participent à leurs maraudes…
Escortés par la police, les habitants de la commune rendent un dernier hommage à leur ancien élu, « nous avons disposé de grands panneaux aux entrée et sorties du village », rappelle Assani Saindou Bamcolo.
A.P-L.
Le Journal de Mayotte