L’UNSA Education Mayotte est reçu ce mardi par le cabinet de la Ministre de l’Education Nationale. Au menu des discussions se trouvera d’abord la «question majeure du moment», à savoir les délogements. L’organisation syndicale «rendra compte du désarroi profond de toute la communauté éducative face à cette vague d’expulsions illégales et des effets terribles sur le service d’éducation.»
Le syndicat avait déjà eu l’occasion de s’entretenir de la question vendredi avec le cabinet du ministère des Outre-Mer pour dénoncer «la passivité de l’Etat» et ses effets.
Dans un communiqué diffusé ce mardi matin, l’UNSA Education rappelle sa position: «Si des expulsions doivent être faites, cela relève des compétences du seul Etat et non de celles de la population. UNSA Education considère qu’en laissant faire des pratiques illégales au regard du droit et des valeurs de la République, l’Etat porte une très lourde responsabilité : celle de banaliser le non-droit et des pratiques barbares.
UNSA Education constate que seules quelques associations se sont opposées à ces expulsions illégales. Le silence de beaucoup d’autres interroge sur leurs valeurs et leurs motivations».
Au ministère de l’Education nationale, le syndicat entend également poursuivre les travaux avant la date du 3 juin, où les ministères de la Fonction Publique et des Outre-Mer recevront à Paris les secrétaires nationaux et locaux de toutes les organisations syndicales.
«Le calendrier annoncé le 27 septembre 2015 à la clause de revoyure et juste reprécisé le 15 avril 2016 est ainsi mis en application avec tous les partenaires sociaux. Le dialogue social est enfin rétabli», se félicite l’UNSA qui annonce qu’il portera des «propositions concrètes pour améliorer la question de l’attractivité du territoire».