Des dizaines de nouvelles familles chassées de leur logement

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Assani Mfoungoulie: "Il faut restaurer l'Etat de droit."
Malgré les appels des associations, comme cette semaine, celui d’Assani Mfoungoulie, de la Ligue des Droits de l’homme, les délogements se poursuivent

Il est difficile de faire un bilan après les différentes opérations menées par des collectifs de villageois pour chasser des familles étrangères, qu’elles soient ou non en situation irrégulière. Les premières ont été constatées très tôt ce dimanche matin à Chirongui où entre 30 et 50 familles ont été délogées et chassées. Quatre minibus les ont convoyées vers Mamoudzou. Dans le village, entre 20 et 30 bangas ont été détruits, les tôles arrachées.

Mais c’est dans le village d’Ouangani que les décasages ont été les plus nombreux. Entre 100 et 130 familles, de 3 ou 4 membres chacune, ont été chassées du village. Elles seraient essentiellement en situation irrégulière. Certains membres d’associations parlent de destructions de bangas et de mobiliers et matériels brûlés. La gendarmerie ne confirme pas ces destructions en fin d’après-midi.

A Bandrélé, deux familles ont été délogées. A Mtsamoudou, deux bangas inoccupés ont été détruits. Des rumeurs indiquaient que de nouvelles opérations étaient en cours dans le village de Choungui ; Il semblerait que ce ne soit pas le cas.

A Mtsamboro et Chiconi, le début du processus

A Chiconi aussi, le système se met en place. Une seule personne a été chassée ce dimanche, selon les associations, mais 4 familles auraient été prévenues qu’elles devaient quitter les lieux. Même ambiance à Mtsamboro où une quarantaine de villageois a fait le tour de certains quartiers de bangas pour prévenir que des «décasages» seraient menés le weekend prochain. Conséquence: au moins une dizaine de personnes ont quitté préventivement le village dans la journée.

Un grand nombre des personnes chassées dans le sud ont été acheminées par des associations à Mamoudzou sur la place de la République. Là, les associations tentent de les prendre en charge pour faire face avant que la nuit tombe.
Des contrôles de la police de l’air et aux frontières (PAF) auraient été réalisés pour reconduire certaines de ces personnes sans titre de séjour.

Les associations de soutien aux personnes délogées seront reçues par le préfet demain lundi. Elles appellent également à un rassemblement pacifique place de la République, ce lundi à partir de 9 heures.

RR
www.lejournaldemayotte.com

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