Vingt-deux ans et des horizons maritimes toujours plus vastes. Le festival de l’image sous-marine s’est très joliment clôturé ce dimanche avec un palmarès qui ne cesse de gagner en qualité d’une édition à l’autre. Avec ses jurés toujours plus pointus, il s’est installé dans nos rendez-vous et même l’actualité mahoraise parvient à peine à le bousculer.
«Nous devions proposer des projections derrière le comité du tourisme à Mamoudzou comme l’an dernier. L’endroit s’y prête et les soirées sont de toutes beautés. Mais les événements nous ont contraint de changer le programme. Ca c’est un peu ressenti sur la fréquentation de quelques soirées, mais la clôture a été formidable», note jack Passe, créateur de l’incontournable rendez-vous.
Des œuvres toujours plus nombreuses
Ce festival mahorais est en effet le seul à résister, contre vents et marées, en se bonifiant. Seule la Nouvelle-Calédonie est parvenue à installer un événement comparable mais là-bas, 2016 n’est que la 4e édition. «Nous avions d’ailleurs 4 concurrents de Nouvelle-Calédonie cette année», souligne Jack Passe, fier de présenter les œuvres de 41 créateurs, 22 en photos et 19 en films, venus bien sûr de Mayotte, mais aussi de La Réunion, de Polynésie, de métropole et pour la première fois de Belgique.
«Cette année, pour la première fois, nous avons procéder à une présélection car nous avions reçus beaucoup de productions. Ca nous a permis d’être encore plus pointilleux sur la qualité. Et ce que je trouve touchant, c’est que ce sont souvent des gens qui sont passés à Mayotte qui continuent d’envoyer des images quand ils sont partis».
Un événement régional ?
Autre grande satisfaction de Jack passe, la présence de 4 collèges qui ont proposé des films et dont le travail a même parfois été primé. «On commence à récolter les fruits de 22 ans d’existence et de sensibilisation des jeunes à préserver la nature», estime Jack Passe, d’autant que le concours d’affiches destiné aux jeunes continue de faire le plein de propositions.
Et le festival mahorais pourrait continuer à prendre de l’ampleur. Dans 10 jours, son créateur part à Diego Suarez, pour présenter le rendez-vous et ses œuvres aux amateurs des beautés sous-marines du nord de Madagascar. Car il se pourrait que notre festival mahorais prenne une dimension régionale dans les années qui viennent, avec des liens noués dans la Grande Île mais aussi à La Réunion. Une évolution assez logique pour un événement susceptible d’intéresser bien au-delà des rives de notre lagon.
Voici le palmarès de la 22e édition du festival de l’image sous-marine de Mayotte :
Catégorie Photo :
-photo imprimée, Prix du public :ex-aequo : Laetitia Delhaies (May), Pierre Riboullon (May)
-Port Folio, Hippocampe d’Or : Cédric Peneau (Réunion)
-Trio thématique, Hippocampe d’Or : Emmanuelle Camallonga (Polynésie)
-Montage audiovisuel, Hippocampe d’Or : Sylvain Charrière (Nouvelle-Calédonie)
Catégorie film :
-Film court (ex-Go Pro), 1er Prix : Pierre Lavigne (Mayotte) «Imagine»
-Film petit format, Hippocampe d’Or : Yves Guenot (Réunion) «Papoua»
-Prix du Parc Naturel Marin de Mayotte : Arnaud Lebosse et Benjamin Demarson, du collège de Mtsamboro, «Liberta»
Catégorie musique :
Hippocampe d’Or : Arnaud Lebosse et Benjamin Demarson (Mayotte) pour leur film musical «Liberta»
Prix Spécial du jury :
-Catégorie photo : Markus Fleute (Mayotte), pour son montage audiovisuel
-Catégorie film : Elisabeth Maire du collège de Bandrélé pour son clip «Arrêtes de jouer»
Le jury photo, présidé par Marc Allaria:
-Eric Sarthe
-Isabelle Bonillo
-Thierry Mesas
-Jack Passe
Le jury Film, présidé par Thomas Crinquette :
-Fanny Cautain
-François Prioul
-Jack Passe
Jury Parc Marin :
-Fanny Cautain
-François Prioul
RR
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