Combien de temps ont-ils passé en mer ? Impossible de le savoir. Peut-être de nombreuses journées. Quoi qu’il en soit, près de 3 semaines après leur départ de Domoni à Anjouan, deux pêcheurs comoriens ont été retrouvé à… Djibouti, annonce Habari Za Comores. Ils ont été secourus par des villageois djiboutiens.
Ils avaient quitté leur île entre le 8 et le 10 juin et depuis, leurs proches n’avaient plus de nouvelles, et pour cause. Ils dérivaient, confrontés à une mer agitée, sans pouvoir prévenir qui que ce soit. Leur barque n’était équipée d’aucun matériel de sécurité.
Les deux hommes sont apparemment en bonne santé et ils ont pu appeler leur famille pour les rassurer. La question est maintenant de savoir comment ces pêcheurs vont pouvoir revenir à Anjouan.
Pas de visas pour les syndicalistes comoriens
«La France empêche la délégation syndicale des Comores de participer à la Conférence internationale du Travail». Le journal «Témoignages», organe du Parti communiste réunionnais, relaie un communiqué de la CGT nationale qui dénonce le refus de l’ambassade de France aux Comores de délivrer les visas indispensables à la délégation.
La réunion commence ce jeudi 30 mai à Genève jusqu’au 11 juin. Elle réunit «les gouvernements, les employeurs et les travailleurs du monde entier» autour de l’Organisation Internationale du Travail, une agence de l’ONU.
Le journal explique qu’en «l’absence d’ambassade de Suisse aux Comores, les syndicalistes comoriens doivent demander pour venir à Genève un visa de circulation dans l’espace Schengen aux pays limitrophes de la Suisse, dont la France».
Ce refus, le premier du genre depuis la création de l’unique organisation syndicale des Comores est qualifiée d’«incompréhensible». Pour la CGT, elle prive «un pays de la représentation des travailleurs dans une instance internationale dont ils sont membres de droit».
La société civile face au pouvoir
A Madagascar, «la société civile s’inquiète de la création d’une Cour spéciale», annonce la Tribune.
Le texte a été voté mardi lors de la session actuelle du parlement malgache. «Il s’agit d’une sorte de nouveau tribunal pour juger les infractions économiques et financières commises durant les années de transition. Une situation inattendue qui inquiète au plus haut point les défenseurs d’une nouvelle ère de lutte contre la corruption», explique le journal. Ils considèrent que tous les justiciables neront plus égaux devant la loi et les procédures judiciaires.
En Afrique du Sud, ce sont des «soupçons de censure à la télévision publique» qui font beaucoup parler. TV5 Monde explique qu’à 5 semaines d’élections municipales à haut risque pour le gouvernement, «la télévision publique sud-africaine est soupçonnée de rouler pour le pouvoir.»
«Spots de campagne de l’opposition suspendus, critiques contre le président Jacob Zuma éludées, interdiction de filmer les manifestations violentes»… Le PDG de la radio et de la télévision publique sud-africaine a annoncé lundi sa démission du premier média du pays.
Inquiétudes sur la stabilité aux Kenya mais aussi aux Seychelles
Au Kenya, les inquiétudes demeurent fortes face au groupe Etat islamique qui s’infiltre, relate également TV5 Monde.
«Déjà meurtri par plusieurs attaques d’envergure des islamistes somaliens shebab, le Kenya voit la présence croissante du groupe Etat islamique en Afrique de l’Est attiser les craintes d’attentats par des Kényans rentrés au pays après avoir été combattre le jihad», explique la chaîne internationale. Le danger devrait continuer de croître, explique un expert.
Aux Seychelles, les célébrations du 40e anniversaire de l’indépendance se poursuivent. Lors d’une grande fête, le président Michel a demandé «de conserver les valeurs d’unité des Seychelles».
«Les Seychellois veulent vivre dans la paix», a affirmé le président relayé par l’agence de presse du pays, un message d’unité qui arrive au moment où le pays se prépare à des élections législatives qui s’annoncent très disputées et tendues.
Sportifs et gays, ils veulent casser les préjugés
Enfin, en Afrique du Sud, «des rugbymen ‘chochottes’ pour dénoncer les préjugés anti-gays.» L’Express raconte qu’au pays des Springboks, l’équipe nationale de rugby, «les Jozi Cats, le premier club gay africain de rugby à disputer des compétitions, a frappé fort avec une campagne publicitaire provocatrice jouant sur les stéréotypes attachés aux homosexuels.»
Ainsi, «Larry Viljoen, un grand gaillard blond à la barbe bien fournie et en maillot de rugby, pose debout, les bras croisés et le regard menaçant. Une attitude qui contraste avec ses accessoires: une baguette magique dans la main et deux petites ailes dans le dos. ‘Tapette?’ s’interroge l’affiche.»
Pour cette campagne, le club a utilisé les insultes anti-gays populaires pour mieux casser les préjugés alors que «l’homosexualité est stigmatisée dans la culture noire», explique Nathi, un joueur de l’équipe.
L’hebdomadaire indique que «dans l’ensemble», la campagne des Jozi Cats a reçu un accueil positif.
Elle visait aussi à recruter de nouveaux joueurs, pour participer à des tournois. Les Jozi Cats, lancés en 2015 avec quelques joueurs, compte désormais une bonne trentaine de rugbymen, tous amateurs et de niveaux divers.
RR
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