Deux personnes sont mortes, dont un enfant, lors d’un gigantesque incendie qui s’est déclaré hier jeudi soir vers 22h30 dans le quartier populaire d’Anatihazo Isotry, dans le centre de Tananarive, annonce les médias malgaches. Un enfant était encore porté disparu ce vendredi matin.
«En moins d’une demi-heure, jeudi soir, des flammes de plus d’une dizaine de mètres ont ravagé une cinquantaine d’habitations, toutes en bois et en taule. Tout est allé très vite.
D’après le chef du quartier, plus de 300 personnes sont désormais privées de toit. Rares sont les habitants qui ont pu sauver quelques biens matériels», précise RFI.
Une fois le feu éteint, les pompiers étaient encore face à «plus de 700 mètres carrés de braises et de cendres chaudes».
Au micro de RFI, jeudi soir, les victimes imploraient l’aide de la commune, des autorités malgaches et de la communauté internationale.
Egalement à Madagascar…
La guerre est déclarée entre médias et autorités, annonce la Tribune en Une. Les mots sont violents alors que les journalistes ont décidé d’une journée sans journaux et sans information. Dans leur ligne de mire, le Code de communication adopté au Sénat malgache qui «risque de passer comme lettre à la poste chez les députés. Les journalistes qui se sont rués en masse à l’Assemblée nationale pour réclamer l’ajournement» mais ils n’ont pas obtenu satisfaction.
Pour les journalistes, ce texte est «ni plus ni moins que de la censure, à peine déguisée», une «revanche des autorités envers les journalistes, ces empêcheurs de tourner en rond, qui ne cessent de dénoncer corruption, incompétence et autres mauvaises gouvernances du régime», affirme le journal.
A découvrir enfin, le reportage du Monde sur «l’île des oubliés de tous». Arthur Bourgogne raconte la vie de 90% de la population qui vit sous le seuil d’extrême pauvreté, soit moins de 1,25 dollar par jour, «23 millions de personnes se battent quotidiennement, pour survivre, pour remplir leur estomac au moins une fois dans la journée et pour espérer voir le lendemain».
La mémoire des victimes de la Yemenia
Du côté des Comores, le consul de France, Bernard Hélier, a déposé une gerbe pour honorer les victimes du crash de la Yemenia. Une stèle a été construite en mémoire des 151 victimes de l’accident. L’avion s’était abîmé dans l’Océan Indien au large de Mitsamiouli le 30 juin 2009.
L’ambassade de France a accueilli la signature des conventions du Programme Franco-Comorien de Codéveloppement (PFCC). L’Ambassadeur a lancé un appel pour que l’argent de la diaspora serve au développement du pays. Le comité de sélection a sélectionné 17 projets qui seront financés pour un montant global d’environ 75 000€, en matière de décentralisation, de culture, de formation professionnelles, d’agriculture et de santé.
En prison !
Sachez également que l’ancien directeur de Comores Télécom, a été placé en détention, annonce Al Watwan. Il est soupçonné d’être impliqué dans un détournement de fonds, faux et usage de faux en écritures et complicité. On parle de commandes de pylônes «surfacturées». Sa défense assure que le dossier est prescrit et que le principal bénéficiaire étant en fuite, le dossier ne pourra pas bouger. Ses avocats ont fait appel.
Enfin, un ancien gouverneur demande la tenue d’une session extraordinaire des députés pour évoquer la «situation des Comoriens des autres îles à Mayotte». Mouigni Baraka souhaite que l’opposition soit associée aux discussions et veut que le sujet de Mayotte soit «réintroduit à l’ordre du jour de chaque Assemblée générale de l’Onu à New York». Il a écrit au chef de l’Etat.
La Réunion célèbre les Seychelles
Pour terminer cette revue de presse, direction La Réunion qui célèbre l’indépendance des Seychelles. Zinfos974 raconte qu’ils étaient nombreux à s’être déplacés mercredi soir pour célébrer l’événement dans les jardins du Consulat au Cap Bernard à la Montagne.
La soirée s’est déroulée en présence de Calixte d’Offay, le conseiller diplomatique, ambassadeur (non-résident) pour les Comores, Madagascar et Maurice, envoyé spécial pour la Réunion.
«Une soirée conviviale, chaleureuse et surtout de partage d’une histoire commune avec La Réunion puisqu’on y prononce sans rougir les mots Liberté, Egalité, Fraternité et Créolité qui marquent la mixité que les deux îles cultivent», explique le site.
RR
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