Le dispositif de recherche a été maintenu ce jeudi 14 Juillet, près de 100 heures après le naufrage d’un catamaran à 40 milles nautiques de Mayotte, environ 74 kilomètres des côtes de Petite Terre.
La vedette de gendarmerie maritime ODET a été engagée par le CROSS Réunion dès réception de l’alerte.
Depuis mardi, les forces armées dans la zone sud de l’océan indien (FAZSOI) sont également venues en appui. Un avion de type CASA en provenance de La Réunion a été envoyé sur la zone de recherche où il effectue des rotations.
Trois navires commerciaux sont également mobilisés sur zone pour retrouver les restes du navire et les deux personnes encore portées disparues. Ils ont été déroutés successivement de leurs lignes commerciales.
Ce jeudi matin, trois voiliers sont partis de Mayotte pour compléter le dispositif. Si les recherches aériennes sont situées au-delà du banc de Geyser, les voiliers vont s’attacher à poursuivre des recherches au sud de ce banc.
Plus de 4 jours, après le naufrage, la zone de recherche s’étend donc jusqu’à 120 milles nautiques de Mayotte (plus de 220km), une zone dans laquelle l’épave aurait dérivé selon différents calculs effectués à partir des courants et des vents. Elle serait poussée vers l’est.
Partis samedi
Le catamaran est parti de Mayotte samedi avec 4 personnes à bord. La préfecture de La Réunion parle d’une «avarie structurelle entraînant la désolidarisation de ses deux coques» alors qu’il effectuait une traversée entre Mayotte et Madagascar. La préfecture indique également qu’il avait effectué un demi-tour. «Des signes de faiblesse dans la structure du bateau et sa capacité à supporter les conditions météo-océaniques difficiles dans la zone ont amené l’équipage à changer de cap pour faire route vers son port de départ».
Un homme et une femme sont parvenus à monter à bord de l’annexe motorisée du catamaran pour rallier Mayotte avant d’être secourus, ce lundi, par des pêcheurs à 15 milles des côtes mahoraises. «Le couple secouru a réussi une fois près des côtes à relayer le message de détresse vers le PC «Secmar» de Mayotte qui a transféré la coordination des opérations au CROSS Réunion», précise la préfecture réunionnaise.
Les deux autres naufragés étaient arrimés, à l’issue du naufrage, au flotteur bâbord à la dérive.
Des navigateurs aguerris
Malgré le temps qui passe, l’espoir est réel de retrouver vivants ces deux hommes, des navigateurs aguerris qui sont en mesure d’affronter cette épreuve. Ils sont équipés de gilets de sauvetage et connaissent très bien les éléments du navire dont la grande flottabilité était reconnue.
Un autre élément positif pourrait jouer en faveur des disparus. Le navire était parti en mer avec un stock important d’eau et de nourriture. Si les deux hommes y ont accès, ils pourraient ainsi tenir sur une période relativement longue alors que la déshydratation est un risque important pour les naufragés confrontés à une telle situation.
La Mangue bleue est un catamaran de 12 mètres qui a été entièrement réalisé à Mayotte, avec des éléments en polystyrène et contre-plaqué. Il était équipé d’un mât sur chaque coque, avec deux gréements différents: une aile rigide auto-régulée, et une voile épaisse à profil déformable.
La préfecture de La Réunion indique « qu’à ce stade, l’effort de recherche se poursuit ».
RR
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