Attentat de Nice: Le point sur la situation à 13 heures

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Trois jours de deuil national débuteront demain samedi. Ils ont été décrétés par le président François Hollande. 14 heures après le drame de Nice où un camion fou a foncé sur la foule sur la Promenade des Anglais à Nice, les drapeaux sont également mis en berne à partir d’aujourd’hui, a déclaré le Premier ministre Manuel Valls à l’issue d’un Conseil de Défense qui s’est réuni ce matin à l’Elysée.

Le bilan de l’attaque, qualifiée de «terroriste» dès 3h40 ce matin par François Hollande n’a plus été révisé depuis le milieu de matinée. Il reste très lourd: 84 morts, une centaine de blessés dont 18 dans un état d’«urgence absolue». Une cinquantaine d’enfants serait encore hospitalisés. Après l’appel des hôpitaux du sud-est de la métropole, de nombreuses personnes ont répondu pour donner leur sang. Les besoins en produits sanguins sont actuellement couverts.  
Perquisition dans l’habitation du chauffeur
Le chauffeur du camion, abattu par les forces de l’ordre, a été formellement identifié. Il est bien le propriétaire des papiers d’identité retrouvés dans le véhicule. Il s’agirait de Mohamed Lahouaiej Bouhlel, un Tunisien de 31 ans, père de 3 enfants, domicilié à Nice et titulaire d’un titre de séjour. Une perquisition a été menée à son domicile en présence de membres du Raid lourdement armés.

La tragédie de Nice en Une de la presse mondiale
La tragédie de Nice en Une de la presse mondiale

Deux heures après le début de l’opération, des membres de la police technique et scientifique étaient toujours présents dans l’appartement de l’individu, situé dans un petit immeuble d’un quartier populaire de l’est de la ville. L’homme n’était semble-t-il pas fiché. Il n’était connu des services de police que par des actes de petite délinquance et des violences conjugales.
On devrait en savoir plus à 18h (heure de Mayotte). Le procureur de la République de Paris, qui a compétence nationale pour les affaires antiterroristes, doit tenir une conférence de presse. Il a été saisi de l’enquête immédiatement après le carnage.
 

L’état d’urgence qui devait être levé d’ici quelques jours va être prolongé de trois mois.

Autre conséquence, sur un événement suivi dans le monde entier : le Tour de France. L’étape du jour a été maintenue et les coureurs ont respectés une minute de silence. Sur la 13 étape, le dispositif de sécurité a tout de même été sensiblement renforcé. Quelque 600 membres des forces de l’ordre sont mobilisés sur cette étape contre-la-montre.

Les réactions internationales ont été nombreuses. En milieu de matinée, l’autorité musulmane d’Al-Azhar a appelé à l’unité pour «débarrasser le monde du terrorisme».
La plus haute institution de l’islam sunnite en Egypte, a condamné l’attentat de Nice: «Ces attaques terroristes abominables contredisent les enseignements de l’islam», a-t-elle dit dans un communiqué. «Al-Azhar affirme la nécessité d’unir les efforts pour vaincre le terrorisme».

RR
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