Plus de 24 heures après l’attentat de Nice, le dernier bilan provisoire fait état de 84 morts dont 10 enfants, et 202 blessés, dont 52 dans un état d’urgence absolue et 25 en réanimation. Une cinquantaine d’enfants font partie des victimes.
Une minute de silence sera observée lundi à midi dans tout le pays en hommage aux victimes. Un tel hommage avait déjà été marqué après les attentats de janvier et de novembre 2015.
Un nouveau Conseil de sécurité restreint doit se tenir ce samedi matin à l’Elysée 10h (9 heures à Paris). Le gouvernement doit ensuite se réunir à 11 h (10 heures à Paris).
L’attentat n’a toujours pas été revendiqué. Le groupe djihadiste Daech ne mentionne pas la tuerie dans ses dernières publications, ce qui n’a pas empêché des partisans du groupe djihadiste de célébrer l’attaque sur les réseaux sociaux.
Selon le procureur de Paris François Molins, le mode opératoire correspond d’ailleurs «très exactement aux appels permanents au meurtre» des djihadistes. Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour assassinat et tentative d’assassinat en bande organisée et en relation avec une entreprise terroriste, tentative d’assassinat sur personne dépositaire de l’autorité publique en bande organisée et en relation avec une entreprise terroriste et enfin pour association de malfaiteurs terroristes en vue de préparer des crimes d’atteinte aux personnes.
La personnalité du terroriste
Le terroriste a été identifié. Le tueur présumé au volant du camion de location s’appelle Mohamed Lahouaiej-Bouhlel. Ce Tunisien de 31 ans a été abattu par la police après avoir fauché de nombreuses personnes. Son appartement de Nice a été perquisitionné vendredi matin sans qu’aucune arme ou explosif ni soit retrouvé. Son ex-femme est en garde à vue.
L’homme est décrit comme taciturne et violent par ses voisins. Son père avance des troubles psychiatriques pour lesquels il avait déjà bénéficié de traitements.
Connu de la police mais inconnu des services renseignements, Mohamed Lahouaiej Bouhlel a été condamné à six mois de prison avec sursis pour des faits de violences en mars.
Manuel Valls au 20h de France 2
Pour Manuel Valls, invité du journal de 20h de France 2, le terroriste est «sans doute lié à l’islamisme radical». Pour le premier ministre, «nous gagnerons cette guerre» contre le terrorisme mais il y aura «d’autres répliques».
«Les terroristes cherchent à nous diviser», a-t-il ajouté, tout en critiquant «ceux qui ne sont pas à la hauteur du moment», au sein de la classe politique. A droite, en pleine campagne des primaires, des voix se sont élevées contre l’action du gouvernement.
Le Premier ministre a également révélé qu’une «quinze projets d’attentats ont été déjoués ces trois dernières années, encore un particulièrement important au printemps». Il a enfin affirmé que «les moyens» de la coalition internationale contre le groupe Etat islamique allaient être renforcés.
Festivals annulés et hommages
Le président François Hollande s’est rendu au chevet des blessés à Nice, en compagnie de Manuel Valls, Bernard Cazeneuve et Marisol Touraine. Ils ont également échangé avec les services de sécurité et de secours.
Depuis l’événement, de nombreux spectacles et festivals ont été annulés, contre le souhait de la ministre de la Culture Audrey Azoulay.
Plusieurs rassemblements d’hommage sont prévus en France ce week-end.
Sachez enfin, que l’exploitation d’un film sorti ce mercredi 13 juillet dans les salles métropolitaines peut continuer. Le thriller «Bastille Day» avec Idriss Elba, raconte l’histoire d’une jeune Française préparant un attentat à la veille du 14 Juillet. Si le film a été maintenu, les cinémas pourront tout de même décider de le retirer de l’affiche.
Revoir la déclaration du président @fhollande à Nice après sa rencontre avec les blessés de l’attentat #Nice06 pic.twitter.com/JNn3LT0GqE
— Élysée (@Elysee) 15 juillet 2016