Familles: Vers un développement des services aux parents et aux enfants

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Le préfet, le vice-président du département et le président de la CSSM signent le schéma départemental de services aux familles ce jeudi matin
Le préfet, le vice-président du département et le président de la CSSM signent le schéma départemental de services aux familles ce jeudi matin

Le déploiement de ce schéma départemental des services aux familles (SDSF) correspond à Mayotte à une double obligation. Depuis le 22 janvier dernier, une circulaire de la direction générale de la cohésion sociale (DGCS) impose aux préfets de transposer le dispositif national dans leur département. Mais chez nous, avec une natalité particulière (9.000 naissances en 2015) et une population très jeune (60% de la population a moins de 25 ans), accompagner les familles revêt un intérêt qu’on ne retrouve pas ailleurs sur le territoire national.

«Sur la petite enfance par exemple, il y a quasiment tout à faire à Mayotte», explique Jean Véron, le directeur de la caisse de sécurité sociale (CSSM). «Il y a assez peu de crèches, et encore moins de gardes d’enfants et d’assistantes maternelles. C’est un vrai sujet».

Pour préparer ce SDSF, trois ateliers thématiques réunissant ces différents partenaires ont été organisés depuis le début de l’année. Ils ont donc planché sur le développement d’une «offre équilibrée des services d’accueil de la petite enfance» mais aussi sur la réponse à apporter aux «besoins des familles» et sur le «soutien à la parentalité».

Tous ensemble pour un même objectif

«Pour ce schéma, le contenu et les mesures sont aussi importants que la démarche. On a réussi à mettre tout le monde autour d’une même table et ce n’était pas gagné. On commence vraiment à rentrer dans des méthodes partenariales. C’est quelque chose de très important parce qu’on ne pourra pas tout faire si chacun reste de son côté», indique Jean Véron.

Et ce n’est qu’un début. Car si la mise en œuvre de ce SDSF a été confiée par l’Etat aux caisses d’allocations familiales (CAF), elle va se faire en coordination avec le Conseil départemental, les communes et les intercommunalités, la CSSM, l’éducation nationale, la Justice, l’UDAF et les associations… «Cette convention permet de relier les partenaires pour que personne n’agisse plus dans son coin».

Les maires et le département impliqués dans ce chantier pour développer les services aux familles
Les maires et le département impliqués dans ce chantier pour développer les services aux familles (Photos: préfecture de Mayotte)

Concernant la parentalité, ce sont ainsi les travailleurs sociaux, les éducateurs, les associations qui seront appelés à jouer un rôle central pour s’assurer que les adultes prennent toute leur place dans l’éducation des jeunes. «Accompagner la parentalité, c’est s’assurer que l’on dispose des bonnes méthodes et des bonnes façons d’accompagner l’enfant vers l’âge adulte. Ce sont des actions très importantes pour transmettre les valeurs, particulièrement à Mayotte où on se rend compte que les parents sont parfois démunis et les enfants sans règles, sans référentiel».

Une signature, aussi pour des financements

Une expérimentation a été menée dans 18 CAF (dont celle de la Réunion) qui se sont engagées dans la démarche avant de généraliser le dispositif sur tout le territoire national. A Mayotte, la CSSM aura un rôle central dans la réussite de ce schéma départemental des services aux familles.

«La CSSM va s’assurer que les actions concrètes, sur l’accueil et l’accompagnement des mineurs par exemple, sont effectivement réalisées. Ce schéma est un cadre général où tout le monde doit agir… et apporter des financements», précise Jean Véron.

En effet, pour mettre en place les douze orientations stratégiques du SDSF, chacun des signataires de la convention s’est engagé à mettre la main à la poche pour que tous, donnent des moyens pour mettre en place les projets et leur permettent de s’installer dans la durée.

Du concret, très vite

Ces orientations devraient donc pouvoir répondre «à terme» aux attentes des familles en réduisant les inégalités en matière d’accès aux services. Et ses premiers effets concrets sont attendus assez rapidement.

«Des actions peuvent se mettre en place très vite, par exemple pour des crèches, des accueils collectifs de mineurs ou pour l’accompagnement de mineurs. D’autres sont plus compliqués à mettre en œuvre parce qu’ils manquent parfois des dispositifs. Mais c’est aussi l’objectif de faire avancer ces dossiers de fond», conclut Jean Véron.

RR
www.lejournaldemayotte.com

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