Tout est prêt. L’organisation malgache de ces 10es Jeux de la CJSOI (Commission jeunesse et sport de l’océan Indien) a présenté hier en détail le dispositif et le calendrier de la compétition, à deux jours de la cérémonie d’ouverture. Le ministre des sports malgache, Jean Anicet Andriamosarisoa, a par exemple dévoilé le budget alloué à l’organisation de l’événement. Il s’élève à 1,5 milliards d’ariary, près de 450.000 euros.
C’est une société privée, Mada Pro, qui a été chargée de l’organisation des cérémonies d’ouverture de samedi et de clôture le 5 août, au palais des Sports à Mahamasina et non au stade de Tananarive. Le choix du lieu a été fait pour garantir la sécurité en limitant à 6.000 le nombre de personnes susceptibles d’assister à ces deux moments forts des Jeux.
Une motion à Mayotte
Le ministre a également confirmé l’application de la charte des Jeux pour l’ensemble des délégations à savoir le port des drapeaux des Jeux pour les cérémonies d’ouverture et clôture, et les drapeaux de chaque pays avec l’hymne des Jeux pour les cérémonies de remise de médailles… sauf pour Mayotte. Une distinction qui a poussé, ce jeudi matin à Mamoudzou, les élus du département à voter une motion en séance plénière, à l’initiative de Mohamed Sidi, en charge de la coopération régionale.
Pour lui, priver les jeunes Mahorais de drapeau et d’hymne constitue une « discrimination » et n’est pas conforme à « l’esprit des Jeux ». Son texte demande à la France de faire le nécessaire pour que les Mahorais puissent se ranger derrière les couleurs françaises.
Ahmed Attoumani Douchina est allé plus loin en se demandant si, « un jour », « nous pourrions espérer que les îles de l’océan Indien changent d’avis? Personnellement, je ne crois pas que cela va changer et je pose même la question de la pertinence pour nos jeunes d’aller à ces Jeux. Les élus ont toujours demandé à ce que cette charte soit changée. Ne serait-il pas temps de faire un clash? Je veux que ces jeunes disent à la France et au gouvernement français qu’ils ne vont plus y aller. »
Pour Bourouhane Allaoui, boycotter les jeux, « c’est faire le jeu des Comoriens ». « Il faut faire en sorte que cette charte soit révisée, il suffit d’une majorité relative pour que ça soit changer. Notre gouvernement a les moyens de faire changer les choses ».
Le président Soibahadine Ibrahim Ramadani a finalement proposé la création d’un groupe de réflexion pour savoir quelle attitude adopter pour les Jeux des îles de 2019 à l’île Maurice.
Le programme des épreuves
Concernant l’aspect purement sportif, on connaît enfin le calendrier des compétitions pour chaque discipline. Les épreuves d’athlétisme se déroulent sur deux jours, les 31 juillet et 1er août, au stade d’Alarobia. Neuf épreuves sont au programme ce qui signifie dix-huit médail¬les d’or en jeu: 100m, 200m, 400m, 100m haies et 110m haies, deux courses de demi-fond; 1.500m pour les filles et 3.000m pour les garçons et le lancer de poids et le saut en hauteur.
Pour le football féminin, les éliminatoires s’étaleront du 31 juillet au 2 août, les demi-finales le 3 août et le match pour la troisième place et la finale le 5 août, au stade de Mahamasina.
Pour le handball, la phase de poules se jouera du 31 juillet au 2 août, les demi-finales le 3 août au palais des Sports et la finale, précédée de la troisième place le 5 août, au gymnase couvert de Mahamasina.
Les compétitions de judo auront lieu au gymnase couvert de Mahamasina, les 2 et 3 août. Enfin, pour le tennis de table, la compétition par équipes est prévue le 31 juillet et le 1er août, la compétition double les 2 et 3 août et la compétition simple les 3 et 4 août.
1.200 policiers et gendarmes pour la sécurité
«945 personnes se donnent la main au sein du comité d’organisation pour le bon déroulement de ces jeux dont des bénévoles, les membres au sein des commissions, les hôtesses, les guides, les chauffeurs et les maires. 1 200 éléments des forces de l’ordre vont être mobilisés pour assurer la sécurité des sites et de toutes les délégations», a expliqué Haja Ratovonirina, le directeur des Jeux.
La délégation mahoraise va donc arriver sur place ce jeudi, comme celles de Maurice, de Djibouti et des Comores. Elles seront suivies demain par les Réunionnais et la dernière vague des Seychellois qui ont commencer à s’installer à Tananarive dès hier.
RR
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