Vous avez sans doute déjà eu affaire à ces conducteurs qui, vous voyant sur le bord de la route, donnent un petit coup de klaxon en pointant du doigt le toit de leur véhicule. Nous ne sommes pas dans une forme d’Uberisation de la profession à Mayotte, mais plutôt dans les trajets en taxi clandestin.
Ce mardi 16 août vers 5h du matin, les Policiers de la Brigade de nuit procédaient à l’interpellation d’un automobiliste qui avait refusé de s’arrêter. Ce dernier effectuait l’exercice illégal de la profession de taxi, mais ne détenait pas non plus de permis de conduire, et se trouvait en situation irrégulière. Il était placé en garde à vue puis à l’issue des investigations et il se voyait délivrer une convocation en Justice pour mi-février
Ce fut aussi le cas d’un chauffeur contrôlé le 11 août en milieu de journée à Mamoudzou, place de l’Ancien marché. La section d’intervention n’a pu que constater l’absence d’autorisation d’exercer le métier, mais également de la détention de permis de conduire. L’homme était placé en garde à vue pour que soient menées des investigations et a été convoqué devant le juge mi-février.
5 euros la course
Non loin de là, place du commandant Passot, le 14 août à 3 heures du matin, les effectifs de la Brigade de Nuit procédaient au contrôle routier d’un automobiliste qui arborait l’enseigne « TAXI » en couleur jaune sur le toit du véhicule. Il ne possédait pas d’autorisation d’exercer et a été placé en garde à vue.
Entendu par la police, il reconnaissait exercer illégalement cette activité, la justifiant par la nécessité de nourrir sa famille. Il déclarait avoir demandé 5 euros pour chaque course, tarif confirmé par la passagère qui se trouvait à son bord lors de son arrestation et qui a également été auditionnée. Le véhicule était immobilisé et son permis provisoirement retenu. L’homme a été convoqué en ordonnance pénale en octobre.
Un autre contrôle n’a pas amené les policiers à sanctionner un taxi illégal, un « emprunt » de permis de conduire. Alors qu’un contrôle routier était effectué sur Doujani le 13 août dans l’après-midi, les policiers remarquaient qu’un conducteur avait son téléphone en main. Il avouait ne pas être détenteur d’un permis de conduire français, qu’il avait emprunté à un ami, et être en situation irrégulière. A l’issue de sa garde à vue, il était convoqué mi-février devant le tribunal, mais reconduit immédiatement à la frontière.
A.P-L.
Le Journal de Mayotte