Les étudiants étrangers de Mayotte vont pouvoir obtenir une carte de séjour

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Elles se veulent enfants du monde, et affichent "il n'y a pas d'étrangers sur cette Terre"

Egalité des droits BacLa réunion en préfecture aura duré une heure ce mardi matin, en présence du secrétaire général de la préfecture Eric de Wispelaere, qui suit ce dossier, de Didier Schroeder, Responsable de la division de la vie scolaire au vice-rectorat, et d’une délégation d’étudiants.

C’est donc la concrétisation de ce qui leur avait été annoncé la semaine dernière, comme le rapporte Anissa Abou Djanfar : « Chaque proviseur devra confirmer au référent du vice-rectorat la présence de l’élève dans son établissement, qui transmettra à la préfecture. »

Les bacheliers qui se plaignent depuis plusieurs années de ne pas pouvoir poursuivre leurs études, leurs filières n’existant pas à Mayotte, devront entrer en contact directement avec Didier Schroeder au vice-rectorat. Et les élèves étrangers de terminale doivent s’adresser à leur proviseur. Ils sont pour la plupart les aînés de fratries, arrivés très jeunes à Mayotte, dont les frères et sœurs sont français parce que nés sur le territoire.

Une année tronquée, mais pleine d’espoir

Deux drapeaux bleu-blanc-rouge qui ne se rejoignent pas
Ils avaient manifesté la semaine dernière devant la préfecture

La préfecture va alors lancer la demande de carte de séjour, ce qui peut prendre un certain temps, « le secrétaire général nous a demandé de l’interpeller si nous n’avions pas de nouvelles fin novembre, début décembre. » L’année scolaire sera déjà bien entamée, « nous serons pénalisés, mais c’est déjà une grande avancée pour nous », se réjouit Anissa qui part annoncer la nouvelle à ses camarades qui l’attendent sur la place de la République.

Des enseignants s’étaient mobilisés pour eux, mettant en avant leur volonté et leur capacité.

De 75, ils sont désormais 92 à s’être signalés, « beaucoup n’étaient pas informés de notre démarche. » Anli El-Sami va donc pouvoir continuer avec sérénité sa L2 de géographie à Dembéni, alors que l’étudiante prise en licence de langues à Bordeaux peut désormais envisager de s’y rendre.

Anne Perzo-Lafond
Le Journal de Mayotte

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