Prime «Embauche PME»: Le Medef juge la mesure «positive» mais «insuffisante pour Mayotte»

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Si le MEDEF se réjouit de l’extension à notre territoire du dispositif «Embauche PME» intervenue au milieu du mois d’août, il se montre néanmoins critique sur les effets attendus à Mayotte.

Thierry Galarme pour le MEDEF veut que Mayotte ne soit plus en 3e classe
Thierry Galarme du Medef  Mayotte

«Cette nouvelle mesure d’aide à l’embauche instaurant une aide forfaitaire aux petites et moyennes entreprises de moins de 250 salariés établies à Mayotte, est évidemment un geste dans le bon sens», indique Thierry Galarme, le président du Medef Mayotte.

«Le MEDEF Mayotte émet toutefois des réserves sur son efficacité économique: cette prime est en effet limitée aux embauches rémunérées jusqu’à 1,3 fois le salaire minimum soit à Mayotte 1.484,30€ net.
A l’heure ou l’économie mahoraise a besoin de cadres de haut niveau, la prime « Embauche PME » risque malheureusement d’accentuer un effet «trappe à bas salaires» et de ne favoriser que la création d’emplois peu qualifiés et peu rémunérés. Le développement de Mayotte nécessite aujourd’hui des salariés hautement qualifiés qu’une rémunération limitée à 1.3 Salaire Minimum n’attirera pas : ingénieurs, cadres commerciaux, managers, etc.

« Comment imaginer que ce dispositif permettra de développer le secteur des TIC alors qu’il exclue les jeunes diplômés qualifiés? Comment imaginer qu’il aidera à l’émergence de services Recherche et Développement? L’Etat sous l’impulsion de la FEDOM a augmenté dans les DOM le taux de crédit impôt recherche de 30 à 50 % et le taux de crédit impôt innovation de 20 à 40% mais de telles mesures impliquent de pouvoir embaucher des chercheurs et ingénieurs de haut niveau», indique le Medef dans un communiqué.

Conséquence, le MEDEF Mayotte considère que ce dispositif «devrait être étendu sur notre territoire aux salaires représentant jusqu’à 2.5 SMIC (seuil du dispositif CICE) et non 1,3», pour permettre selon l’organisation, cette embauche de cadres de haut niveau dont notre économie a besoin.

Le MEDEF en profite pour rappeler ses demandes anciennes, comme la transposition de l’intérim ou l’instauration d’une zone franche pour 10 ans.

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