Plus de peur que de mal. L’incendie qui a ravagé les locaux de la société Euro Piscines à Saint-Denis de La Réunion hier vendredi soir a été maîtrisé par une cinquantaine de pompiers dépêchés sur place, équipés de tenues spéciales face au risque chimique. Il leur a fallu près de trois heures pour parvenir à contenir les flammes dans le bâtiment de 200 m2 où étaient stockés des accessoires de piscine et, surtout, plus d’une tonne de produits chlorés et de résines qui se sont consumés.
Si les riverains ont été confinés dans le domicile, alors que la nature âcre et irritante des fumées toxiques semblait inquiétante, les pompiers se sont finalement montrés rassurants, après l’analyse du nuage par la cellule de traitement des risques chimiques: «On n’a pas atteint un seuil de toxicité aiguë», a assuré le directeur du SDIS 974, précisant la nature des produits en question, «des produits d’entretien et de réparation de piscine, sous forme de dérivés chlorés, de résines et de polystyrènes».
L’utilisation aérienne de lances à large diffusion a permis de limiter la propagation des fumées, dont la plupart ont été poussées en mer par le vent.
L’événement a occupé toute la soirée de vendredi à Saint-Denis, alors que plusieurs explosions faisaient vibrer le quartier des Deux Canons et que les pompiers tentaient d’empêcher la propagation des flammes aux bâtiments voisins.
Vers 22h (heure locale, 21h à Mayotte), le feu était considéré comme maîtrisé, six lances en batterie continuant d’arroser le bâtiment. Mais le panache de fumée persistait et un dispositif de surveillance a été maintenu jusqu’à ce samedi matin avec un allègement progressif.
Le JDM, avec le JIR.