On connaît l’état des lieux de cette nouvelle rentrée : une carence d’enseignants, sur le plan local comme national, qui a incité le vice-rectorat à puiser dans un vivier d’étudiants en Bac+3 et 4, qui ne sont donc pas diplômés pour enseigner. Le SNUipp tout en déplorant cet état de fait, reproche surtout d’avoir privilégié les recrutements extérieurs au détriment des locaux.
Dans un courrier, que le syndicat a transféré aux médias, la vice-recteur se défend, et parle d’une information erronée, « nous avons fait appel à des personnes extérieures après avoir épuisé toutes les ressources locales. » Une réponse que conteste à son tour le syndicat : « tous les jours, des jeunes mahorais diplômés qui ont fait acte de candidature, dans le premier ou second degré, nous envoient une copie de leur dossier en s’étonnant de n’avoir pas été contactés par vos services ou retenus par la commission de recrutement. »
Et alors que Nathalie Costantini rappelle que l’attractivité devait d’abord se comprendre « comme un moyen, pour les personnes du territoire, de bénéficier d’une expérience leur permettant le plus vite possible de pouvoir accéder à la qualification », Rivo maintient que les jeunes du territoire en sont empêchés.
La vice-recteur fournit malgré tout des chiffres encourageant : « Nous avons quasiment résorbé le nombre des contractuels de niveau BAC qui étaient employés », il n’en resterait que 19, et ce, grâce au DéFIE » (département de formation innovation et expérimentation pour les personnes) du vice-rectorat, « et le concours des IERM il est bien dédié à des personnes installées sur le territoire. » Et propose de recevoir le syndicaliste pour évoquer ces points.
Le courrier syndical déplore aussi l’absence de réponse à sa demande d’élargissement de la prime de 5 mois de salaires aux non titulaires extérieurs, « à tous les agents titulaires et contractuels qui exercent dans le département. »
A.P-L.
Le Journal de Mayotte