Un jeune Mahorais de 28 ans était jugé hier à La Réunion pour des violences commises le 10 janvier dernier à la gare routière de Saint-Denis.
Il s’en était pris à un chauffeur de bus en pause. Entre eux, le ton était monté avant que le jeune ne tente de lui asséner un coup de poing. La victime était parvenue à esquiver mais s’était blessé à la cheville en tombant, ce qui lui a valu 30 jours d’incapacité de travail.
A la barre, le jeune a expliqué son énervement par une réaction à des comportements qu’il jugeait «racistes». «On m’a demandé d’éteindre ma cigarette parce que c’était interdit alors qu’on ne disait rien aux autres qui fumaient aussi. C’est là qu’on m’a dit ’Rentre chez toi, ici c’est La Réunion!’ Mais moi je suis Français, je suis dans mon pays, ici à La Réunion, comme à Mayotte! Ça m’a énervé…»
Le Mahorais savait que son casier judiciaire fourni ne lui permettait pas d’éviter une peine de prison ferme, mais il s’est défendu, indiquant que son passé de délinquant était derrière lui. Il a affirmé essayé de s’en sortir par le travail, montrant au tribunal une promesse d’embauche. Ses arguments ont été entendus. Il a été condamné à une peine de six mois ferme aménageable. Il ne devrait donc pas passer par la prison s’il parvient effectivement à trouver du travail et contenir ses accès de violences.