Des Assises de l’eau, des Schémas directeurs se succèdent sans une amélioration notable de l’assainissement. La nouveauté cette fois ci, c’est la mie en place d’un contrat de progrès, d’une durée de cinq ans, entre l’État, les bailleurs de fonds (AFD, CDC) et le SIEAM. Ce document fixera des objectifs pour orienter l’action des services d’eau et d’assainissement, garantir son efficacité et permettre un suivi transparent de son fonctionnement. Ces objectifs seront assortis d’une batterie d’indicateurs d’activité et de performance, à renseigner pour un suivi par la conférence régionale des acteurs.
C’est la nécessité d’améliorer les infrastructures d’approvisionnement en eau potable et en assainissement dans les départements d’Outre-mer, affichée lors de la conférence environnementale de 2013 qui a incité à l’élaboration d’un plan visant à améliorer la gouvernance de l’eau dans les DOM, à renforcer l’ingénierie et à consolider le financement des projets.
S’appuyant sur une mission d’expertise interministérielle – Écologie, Agriculture, Intérieur – qui s’était rendue à Mayotte en août 2014, ce plan de dix ans, doit contribuer à renforcer la performance et la soutenabilité des services d’eau et d’assainissement en mobilisant au mieux les capacités financières et d’expertise de l’État et de ses partenaires nationaux (ONEMA, AFD, CDC), en association avec les acteurs locaux (SIEAM, Conseil Départemental).
La déclinaison mahoraise de cette démarche a été lancée mardi 27 septembre 2016 par le Préfet de Mayotte, Frédéric Veau, qui a présidé la première conférence locale des acteurs de l’eau associant les services de l’État (Préfecture, DEAL, DAAF), l’Agence Régionale de Santé (ARS), l’Agence Française de Développement (AFD), la Caisse des dépôts et consignations (CDC), le président du Conseil Départemental, le président du comité de bassin et le président du SIEAM. Cette instance, qui a vocation à se réunir trois fois par an au minimum, est un lieu de partage d’informations et de dialogue entre les parties prenantes qui ont besoin d’interagir efficacement pour faire progresser la performance des services d’eau et d’assainissement. Une équipe projet dédiée qui s’appuie sur un secrétariat technique animé par la DEAL a été mise en place pour établir avant la fin de l’année 2016 un document stratégique identifiant les priorités d’actions selon trois grands registres : institutionnel, financier et technique.
Ce plan d’actions sera évalué de manière globale à un niveau national lors d’une conférence nationale des acteurs de l’Eau réunissant les ministères de l’environnement, des Outre-mer et de la Santé ainsi que leurs partenaires : le conseil général de l’environnement et du développement durable (CGEDD), de l’Office national de l’eau et des milieux aquatiques (ONEMA), l’Agence française de développement et la Caisse des dépôts et consignations.