Lorsque les jeunes intègrent l’école de la 2e chance, cela signifie que leur parcours scolaire «classique» s’est soldé par un échec, parfois très tôt. Et généralement, ces élèves, âgés de 18 à 25 ans, ne sont pas non plus dotés d’un long carnet d’adresses qui pourrait leur ouvrir les portes des entreprises pour y décrocher un stage. Heureusement, désormais, ils vont peut-être pouvoir utiliser le carnet de contacts le plus important de notre département: Celui de la CCI.
La Chambre de commerce et d’industrie (CCI) devient en effet un partenaire d’un nouveau genre pour l’école de la 2e chance. Elle a signé ce jeudi une convention pour favoriser la mise en relation de ces élèves avec des employeurs, dans les filières de leur choix.
Des jeunes sans expérience pro
L’école de la 2e chance a accueilli ses premiers jeunes en mars 2015. Elle leur offre une formation de 4 à 18 mois pour parvenir à la maîtrise des savoirs de base, à savoir lire, écrire et compter auxquels se rajoutent des notions d’informatique et une initiation à une langue étrangère. L’objectif de la formation étant d’aider ces jeunes à amorcer un nouveau parcours de vie, les élèves sont amenés à faire deux ou trois stages en entreprises pendant cette période de formation.
Mais ces stages ne consistent pas simplement à observer ou à porter des cafés. La formation proposée étant très personnalisée, elle est suivie par un «référent» au sein de l’école et par un «tuteur» dans l’entreprise qui accepte de l’accueillir. La société doit donc vraiment jouer le jeu, d’autant que depuis l’ouverture de l’école, sur les 74 jeunes qui ont eu accès à cette «2e chance», seuls 8% avaient déjà eu une expérience professionnelle.
Découvrir des métiers
Depuis un an et demi, environ une centaine de sociétés a déjà accueilli des stagiaires de l’école de la 2e chance et plus de 200 stages ont été effectués. Avec la nouvelle convention qui lie la CCI et l’école, ces jeunes vont désormais avoir la possibilité d’imaginer un futur auquel ils n’auraient peut-être jamais pensé.
Des actions d’informations vont être mises en place pour permettre aux stagiaires de découvrir différents métiers. Cette coopération va également déboucher sur des formations qualifiantes ou sur une orientation vers des formations pros… Avec toujours, dans le coin de la tête, l’idée de se faire embaucher.
A la fin de leur parcours dans l’école de la 2e chance, les élèves se voient remettre une attestation de compétences acquises (ACA) qui sert de passeport pour entrer dans la vie active… Et peut-être demain un peu plus qu’hier, pour trouver vraiment un emploi.
RR
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