A Saziley, une enquête est en cours pour punir les auteurs d’un incendie sauvage. A Boueni, les sommets ont été ravagé par un incendie. Selon l’association les Naturalistes, le week-end précédent, des brûlis léchaient les flancs du Mont Mtsapéré et de la forêt de Majimbini. Ce week-end, plusieurs dizaines de brûlis ont été allumés, dont certains ont dégénéré en raison d’un vent fort, dans le sud de l’île, « à Jimawéni un brûlis mal maitrisé a ravagé des plantations de bananes et de cocotiers. »
Pour l’association, il est plus que temps que les pouvoirs publics réagissent « avant que l’ensemble de l’île soit dévastée par des incendies qui ont fait perdre en moyenne 150 hectares de forêts par an au cours des dernières années. La pratique des brûlis a aussi des conséquences irréversibles sur le plan écologique et sanitaire. Les sols nus soumis aux premières intempéries se répandent dans le lagon, asphyxiant le récif corallien.
C’est ce que l’association des Naturalistes avait signalé au Préfet de Mayotte le 21 septembre dernier dans une lettre qu’elle rend publique aujourd’hui (Lire lettre-au-prefet-brulis).
Pour les Naturalistes trois mesures doivent être prises pour enrayer cette pratique destructrice du patrimoine naturel de l’île :
- Sensibiliser les exploitants agricoles aux conséquences graves des brûlis et préconiser des solutions de substitution, comme le paillage et le compostage
- Durcir la réglementation pour interdire toute action de brûlis,
- Renforcer les moyens de la police nature. Celle-ci ne doit pas être considérée moins importante que la police de la route ou la lutte contre l’immigration clandestine.