Bacar Ali Boto: L’expérience communautaire de Beyrouth

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Bacar Ali Boto veut devenir maire à la place du maire
Bacar Ali Boto heureux de partager son expérience au Liban
Bacar Ali Boto heureux de partager son expérience au Liban

Plus de 350 élus locaux participaient du 28 au 30 septembre 2016 au Congrès de l’Association Internationale des Maires Francophones (AIMF), à l’invitation du Maire Jamal Itani et de la Présidente de l’AIMF, Maire de Paris, Anne Hidalgo.« Les 5 continents étaient représentés », rapporte Bacar Ali Boto.

Trois journées qui ont permis d’échanger sur les solutions locales à développer pour favoriser le vivre-ensemble, mais aussi de faire le point sur les projets emblématiques soutenus par l’AIMF et ses partenaires. Les interventions tournaient autour d’un thème central « Construire la ville du vivre ensemble. »

Mayotte était représentée par Bacar Ali Boto, 1er adjoint au maire de Mamoudzou, qui assistait dans la foulée à la réunion du bureau de l’Association des Villes et Communes de l’Océan indien (AVCOI).

Et le sujet a inspiré notre élu sur le point central du vivre ensemble à Mayotte : la difficile intégration de l’immigration clandestine. Représentant en moyenne 40% de la population, elle est inégalement répartie, et atteint prés de la moitié des habitants dans certaines d’entre elles. Créant une tension dans l’accès aux services publics, et le ras-le-bol de la population locale, provoquant des tensions communautaires.

Des lois appropriées

Les participants au 36ème Congrès
Les participants au 36ème Congrès de l’AIMF

Ce qu’il a vu incite Bacar Ali Boto à la nuance et l’interroge : « Nous nous sentons menacés à Mayotte avec une population étrangère qui va bientôt être majoritaire, avec la crainte d’une perte d’identité, la peur de ne plus maîtriser notre territoire. Or, au Liban, le problème est le même avec des communautés étrangères majoritaires. » A eux seuls, les réfugiés syriens représentent un habitant sur quatre.

Mais selon l’élu Mahorais, le pays parvient à se développer en fonction des besoins de la population locale, « et pour une simple raison, ils maîtrisent la situation, quand nous nous la subissons. »

C’est une question de loi selon lui : « Quand nous laissons un délinquant répéter plusieurs fois les écarts, eux sévissent tout de suite. Ils fonctionnent comme à Dubaï, aux Emirats Arabes Unis, un étranger en situation régulière qui commet un vol, est envoyé en prison, et se voit expulser du territoire avec interdiction d’y remettre les pieds. Ils veulent être une terre d’accueil, mais exigent qu’on en respecte les règles. Mais à Mayotte, les lois ne le permettent pas, ça interroge. »

Quant au débat en cours sur le droit du sol, « c’est un faux problème » selon lui, « il faut avant tout renforcer les patrouilles autour du lagon et en empêcher les entrées. »

Mayotte terre d’accueil, mais avec une législation différente… Il peut en rêver.

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