Nous avions déjà évoqué les premiers ennuis judiciaires de la responsable du Collectif du sud. Le 31 août, ses membres nous apprenaient la garde à vue de Maïla, accusée d’avoir employé un étranger en situation irrégulière. Or, le collectif du sud s’est illustré comme leader dans les « décasages » sauvages. Elle avait accusé l’étranger contrôlé sur un de ses chantier de « faux témoignage ».
Et hier, nouveau rebondissement, puisque la leader du Collectif a de nouveau été convoquée à la gendarmerie de Mzouzazia et placée en garde à vue dès 7h du matin.Un autre membre a été convoqué, a été entendu et a pu repartir. « Au lieu d’attaquer les clandestins, le tribunal se retourne contre nous », se plaint Chanrani, du Collectif, que nous avons joints au téléphone. Pour lui, la plainte fait suite à un décasage du 11 septembre 2015.
Selon nos renseignements, Maïla serait en garde à vue à titre privée, en lien avec la première plainte. Transférée à Mamoudzou, elle devait sortir ce jeudi matin de garde à vue.
Le collectif du sud est jusqu’à présent un interlocuteur de la préfecture, qui cherche à la fois à entendre les revendications de ces collectifs, et à la fois de faire cesser les décasages sauvages en expliquant que la République ne permet pas de se faire justice soi-même, sous peine de prendre le risque d’être condamné…
A.P-L.
Le Journal de Mayotte