La vingtaine d’étudiants étrangers qui s’est mobilisée ce mercredi matin avec 2 enseignants, n’ont pas été reçus en préfecture, la procédure étant en effet en cours. Le problème était centré sur les CAP, annoncés comme exclus du dispositif d’obtention de papiers en vue de poursuivre leurs études. Et la manifestation a pu faire bouger les lignes, puisque l’une des élèves de CAP précisément, en attente de visa, était convoquée ce mercredi à 11h, ainsi que 4 autres étudiants.
Mais selon Cécile Burckert, professeur de couture qui les accompagnait, une autre étudiante de CAP s’est vue remettre une lettre portant « refus de séjour », « mentionnant des nombreux éléments faux », elle devrait initier un recours avec la Cimade. Son histoire est emblématique de celles des autres étudiants à ses côtés: « mise dans un kwassa à l’âge de 12 ans avec sa petite sœur de 7 ans sans famille ici… et pourtant ayant suivi toute sa scolarité à Mayotte avec des résultats très honorables et en projet de poursuite d’études en Bac pro métiers de la mode. » Les parlementaires ont été alertés de la situation.
Des étudiants qui n’ont toujours pas de réponse ferme, malgré une année universitaire déjà bien entamée, et qui implique a minima la nécessaire pérennité du Traitement de bienveillance mis en place par la préfecture. Sans cela, les enseignants s’interrogent sur les réelles possibilités mises en place pour leurs élèves: « Comment mobiliser, encourager nos élèves dont la moitié en général est dans cette situation sans papiers, si tout cela n’est qu’un rêve inaccessible ? »
A.P-L.
Le Journal de Mayotte