La CAPAM publie un communiqué confirmant ce que nous écrivions ce mardi matin: Les élus demandent officiellement à l’Etat «d’assumer une tutelle ‘totale’» sur la Chambre. «A l’unanimité, ils ont demandé à l’Etat de prendre toutes ses responsabilités dans la gestion des affaires courantes de la Capam et dans la prise de décisions sur des mesures radicales à prendre par la suite.»
«L’Etat ne proposant pas de mesures claires en particulier sur le financement des missions du service Pêche et Aquaculture, les élus ont pris 3 délibérations dont 2 à connotation financière. La première pour demander l’augmentation de ses ressources propres par une révision à la hausse de la part de la TATFNB (taxe additionnelle à la taxe sur le foncier non bâti) allouée à la CAPAM. La deuxième pour demander le suivi de certaines recommandations de l’audit préconisant le déblocage des subventions exceptionnelles par l’Etat et le Conseil Départemental», indique le communiqué.
Par ailleurs, «devant le manque manifeste de bonne volonté de la part des financeurs publics (Etat et CD), les élus ont fait la proposition de lancer une opération de financement participatif de type ‘Crowfunding’ auprès de ses ressortissants et des citoyens pour éponger les dettes structurelles résultant du désengagement public notamment de l’année 2015. L’objectif est de revenir le plus rapidement à l’équilibre afin de dégager des marges de manœuvre pour la conduite de 5 projets importants au bénéfice du développement agricole, rural, halieutique et aquacole de Mayotte».
Si les élus affirment être «disposés à faire des efforts pour remettre leur ‘maison mère’ en état de fonctionnement normal», ils indiquent aussi attendre «de l’Etat et du Conseil Départemental de les accompagner dans cette démarche par une relation de confiance mais pas de les écarter et de les ‘déstabiliser’».