Ils étaient tous vêtus de bleu les jeunes de Kawéni pour dire leur sentiment d’injustice. « Non à la presse corrompue », « Libérez Chamack », « Nous ne sommes pas des voyous »: les banderoles fleurissaient au rythme de leurs nombreux slogans.
Ils demandent la libération de Chamack, le jeune de 24 ans incarcéré cette semaine pour avoir agressé un policier. Un geste que le jeune a reconnu, avait signalé le procureur au JDM : « Il a même présenté ses excuses. Mais je ne peux pas laisser passer l’agression sur un représentant des forces de l’ordre ». Il est donc parti pour 2 mois à Majicavo.
Deux manifestations pour la paix par les jeunes
Ils reprochent à la presse de ne donner que la version policière: « C’est le policier qui a commencé », clament-ils, comme nous l’avait affirmé Rasta, le président de l’association Jeunes Kawéni Espoir (AJKE), qui avait manifesté de son côté jeudi pour se désolidariser des violences commises lundi soir. On ne sait pas s’ils seront reçus au commissariat.
Ils sont là aussi pour défendre le président de leur association « Gardiens du littoral », appellation donnée pour leurs opérations de nettoyage. Julien Gauquelin était en effet en garde à vue « pour incitation à la violence », avait expliqué le procureur. « Nous ne savons pas qui a commis ces violences », assurent-ils, « en tout cas pas des jeunes de Gaza. »
Deux manifestations pour la paix du quartier à quelques jours d’intervalle, voilà qui est prometteur. Après avoir marché de Kawéni, au rond point Passot, sans le bloquer, ils dirigeaient à 9h30 leurs pas vers le tribunal pour ensuite programmer un retour vers Kawéni.
A.P-L.
Le JOurnal de Mayotte