En licence de droit, Lettre, Géographie, ou AES, ils sont 14 à avoir été sélectionnés pour ce séjour culturel du 2 au 12 octobre : « Ils n’ont pas été sélectionnés en fonction de leur réussite universitaire, mais pour leur implication dans la vie culturelle de l’établissement », explique Jean-Louis Rose, Responsable du pôle culture et enseignant de lettre au CUFR. Ils ont du rédiger un texte sur leurs motivations et leur projet professionnel, « une étudiante en est à son 3ème voyage avec nous, car elle est en plus impliquée dans la vie culturelle de son village à Chirongui. »
Du 3 au 12 novembre, ces étudiants visiteront l’exposition « Magritte, la trahison des images » au musée d’Art Moderne, assisteront à La Comédie Française à une représentation des « Damnés » d’Hivo van Hove, iront à l’Opéra Bastille visiter l’atelier des costumes avant de découvrir « Lucia di Lammermoor » de Donizzeti, s’émerveilleront à Bastille devant les ballets George Balanchine, admireront la Dame à la Licorne au musée Cluny, passeront une journée entière au Théâtre du Soleil avec Ariane Mnouchkine et ses comédiens, visiteront l’exposition que la Maison Européenne de la Photographie consacre actuellement à Andres Serrano.
La connaissance appelle la connaissance
Ils seront aussi reçus au Sénat par le Sénateur Thani Mohamed avec qui ils échangeront sur les valeurs de la République et la nécessité de les défendre, « ils assisteront aussi à quelques débats en séance au Sénat. »
L’objectif de ces séjours est triple. Il s’agit d’abord d’ouvrir des champs culturels qui sont indispensables aux études littéraires et artistiques des étudiants mahorais. La fréquentation des arts, la découverte des métiers de la culture, permettent ensuite d’offrir des perspectives concrètes au niveau des projets d’études supérieures. « Nous avons remarqué depuis 3 ans, que les résultats s’améliorent après chaque voyage ».
Enfin, les « Itinéraires Culturels » favorisent la connaissance des valeurs de la République de manière à mieux appréhender la diversité culturelle de la société française.
Un voyage qui est possible grâce à la préfecture de Mayotte dont la Direction de la Jeunesse et des Sports finance les billets d’avion, et la direction culturelle (DRAC) les entrées aux différents spectacles. « Le Pôle culturel du CUFR participe aussi, ainsi que chaque étudiant à hauteur de 200 euros. Enfin, ce périple culturel ne pourrait se faire sans notre partenaire maintenant fidèle la société IBS. » Et sans l’implication de l’enseignant qui transmet ainsi chaque année sa passion de la culture.
Anne Perzo-Lafond
Le Journal de Mayotte