« Les actions de ce jeudi matin sont une réussite dans le sens où elles ont mobilisé toutes les forces de police/gendarme de l’île », avait indiqué l’Intersyndicale à propos des barrages qu’ils avaient placé jeudi à Bouyouni, Doujani et Longoni. Rapidement dégagés par la gendarmerie et la police.
Les syndicats, dont le mouvement avait peu rassemblé ces deux derniers jours, réclament toujours la prise en compte de l’ancienneté générale des services pour les agents ex–collectivité de Mayotte, « Nos revendications n’ayant pas encore abouti et notre demande n’ayant pas encore été entendue, nous maintenons le mouvement de grève.«
Car le passage du 6ème échelon au 7ème pour avoir accès à la hors-classe, synonyme de meilleure retraite, ainsi que le relatait SE-UNSA n’est pas une réelle avancée pour Rivomalala Rakotondravelo, SNUipp : « Tout le monde ne peut pas accéder à la hors classe, c’est en fonction du nombre de points. C’est donc un bon dispositif, mais qui ne règle pas le problème de barème, qui découle de la prise en compte de la totalité de l’ancienneté générale des services d’un agent. Du coup, les professeurs des écoles mahorais, au barème plus bas, auront moins de chance que les autres d’avoir accès à la hors classe. »
Pour lui rien n’avance, « on a le sentiment qu’il leur faut un évènement fort à Mayotte pour comprendre ! », et annonce plusieurs assemblées générales ce week-end, où seront prises les décisions d’actions pour lundi 14 novembre : à 10h vendredi à Dzoumogné (Mgouedajou), samedi à Kahani, dimanche à Chirongui (carrefour Ngouezi) et Mamoudzou à 16h (place de la République). « La présence des salariés du privé et du public est vivement souhaitée. »
Anne Perzo-Lafond
Le Journal de Mayotte