Les enseignants du secondaire ont choisi d’arrêter de se mobiliser, faute de combattants présents aux dernières manifestations. Il faut dire que les revendications des uns et des autres rajoutaient de la confusion.
Le syndicat SNES-FSU du second degré a choisi d’interpeller les parlementaires mahorais sur des revendications qui touchent les ministères de la Fonction publique et de Outre-mer. Leur site ne décourage plus les candidats éventuels, mais met l’accent sur des conditions qu’ils jugent restrictives de l’obtention de l’indemnité forfaitaire de changement de résidence ou de l’indemnité de sujétion géographique. Un impact sur l’attractivité du territoire selon eux, qui ne permet pas de pourvoir les postes de titulaires, 42% des postes du second degré sont occupés par des contractuels.
Les mesures urgentes sont la prise en charge du billet d’avion et du déménagement pour les néo-titulaires, accorder une accélération de carrière à tous les personnels en poste à Mayotte, et baisser la fiscalité sur les indemnités d’éloignement.
Pour stabiliser les personnels, ils estiment qu’il faut augmenter le taux d’indexation à 1,53 à l’instar de la Réunion, transformer le département en REP+, « ce qui serait largement justifié par la situation économique et sociale », donner les moyens en encadrement et en personnels de surveillance pour lutter efficacement et de manière pédagogique contre les violences, et enfin construire des établissements scolaires pour faire face aux besoins dus à l’importance de la population en âge d’être scolarisé (50% de la population mahoraise).
« Madame la Ministre des outre-mer avait assuré qu’elle interviendrait auprès de notre ministère de tutelle notamment pour que nous ayons des réunions techniques », rappellent-ils, en annonçant attendre toujours « des propositions sérieuses de la part des ministères que nous avons sollicités ». C’est pourquoi ils interpellent les parlementaires.
Le syndicat du 1er degré était en grève ce jeudi matin. La tension monte entre son leader Rivo et le vice-rectorat qui a déposé plainte contre ses actions. Ils étaient une centaine environ ce matin, 300 au plus fort de la manif selon le syndicat, à avoir bloqué dans un premier temps la rue du vice-rectorat, avant de se rendre au rond point du Ct Passot (barge). Même revendication que leurs collègues du second degré pour ce qui est de l’indexation à 53% ou les REP+, mais c’est surtout la prise en compte de l’ancienneté des services à 75% avant leur intégration qu’ils réclament.