Le Conseil Représentatif des Français d’Outre-mer (CReFOM) demande à Emmanuel Macron «d’éclairer sa position sur le maintien ou non de Mayotte au sein de la République Française».
En effet, l’ancien ministre de l’économie et candidat à l’élection présidentielle a fait une drôle de réponse lors d’ une interview le 21 décembre dernier. Interrogé sur Mayotte et les revendications comoriennes, il a expliqué: «La réponse n’est pas simple et je ne l’ai pas aujourd’hui. Ce territoire a une histoire très particulière dans la République. Le seul endroit où l’on reconnaît un droit coutumier d’inspiration musulmane. Il y a une histoire qu’on ne peut balayer d’un coup, il y a une pression géopolitique, migratoire, culturelle et économique. Le statu quo n’est, en tout cas, pas tenable».
La réaction du CReFOM est venue de son président, Jean-Michel Martial. «’L’égalité des possibles’ vers laquelle souhaite tendre Emmanuel Macron est incompatible avec le principe d’égalité réelle initiée par le CReFOM», a-t-il fait valoir. «Cela signifierait que lorsque l’écart est trop important, lorsque le rattrapage des retards coutent trop cher, les gens, ici les Mahorais, n’auraient droit, qu’a une égalité au rabais, celle des possibles…»
Le CReFOM rappelle également «qu’Emmanuel Macron a déclaré aux Antilles être contre les grands plans en faveur des Outre-mer donc contre le plan Mayotte 2025, contre un Pacte pour l’avenir de la Guyane…»
Le CReFOM a enfin rappelé à Emmanuel Macron que «l’Île de Mayotte est un territoire Français depuis 1841, que le mouvement militant des Chatouilleuses emmené par Zéna M’Déré et les grands référendums de 1974, 1976 et 2009 ont à chaque fois conforté la volonté d’appartenance des Mahorais à la République Française».
Dans un effort diplomatique, l’institution salue, tout de même, «la volonté d’échange et de construction d’Emmanuel Macron envers les Outre-mer, et se tient prêt à l’entendre et transmettre ses propositions».