Le syndicat majoritaire dans le 2nd degré n’a pas apprécié les conditions dans lesquelles la rentrée scolaire a été reportée dans le sud pour cause de crise de l’eau. Après avoir appris la nouvelle dans la presse, il s’interroge sur le choix de la date retenue. Pourquoi jeudi, se demande le syndicat. Les conditions de sécurité seront-elles alors réunies?
«Alors que la crise de l’eau peut avoir des conséquences sanitaires et que toute reprise devra s’accompagner de mesures de précautions adaptées, le comité hygiène, sécurité et conditions de travail (CHSCT) rattaché auprès du vice-rectorat n’a ni été ni convoqué, ni consulté ni informé», note le SNES. «La santé des élèves mais aussi des personnels et plus largement de toute la communauté éducative, dont le vice-rectorat est responsable en tant qu’employeur, est pourtant en jeu».
«Evacuer tout risque sanitaire»
D’une problématique à l’autre, le SNES explique que lors de la commission paritaire du 7 décembre dernier, «le vice-rectorat nous a fait savoir que nous ne parlerions plus de CHSCT tant que le
SNES-FSU ne se désolidariserait pas du SNUIpp-FSU et de son responsable qui est aussi secrétaire du
CHSCT. Il est hors de question de céder à ce chantage», affirme le syndicat.
«Le SNES constate que la formation des membres du CHSCT pourtant imposée par la règlementation de même que la visite du lycée de Chirongui votée en séance en novembre ont été reportées aux calendes grecques. Est-ce là aussi un effet du mouvement mené par le SNUIpp que le SNES a eu l’audace de ne pas désapprouver?», poursuit l’organisation.
Au final, le SNES doute que toutes les conditions sont bien réunies pour reprendre le 12 janvier. «Nous devons en particulier évacuer tout risque sanitaire», précise le syndicat qui dénonce un manque d’anticipation et ajoute que «le vice-rectorat aurait tout intérêt à faire enfin jouer son rôle au CHSCT pour le bien de toute la communauté éducative».
Rattrapage des cours «inacceptable»
Quant au rattrapage annoncé des cours, il est «inacceptable». «Jouer sur la culpabilisation des collègues n’est pas une méthode alors qu’ils ne sont en rien comptables des aléas climatiques ni des retards d’anticipation».
«Si le Vice-rectorat se soucie tellement du bien des élèves, qu’il intervienne de manière déterminée au plus haut niveau pour que le nombre d’élèves par classe de collège et de lycée baisse de 27 actuellement à 22, comme c’est le cas en Guyane, qu’il fasse en sorte de rétablir l’attractivité en faisant appliquer les propositions du SNES afin que les postes créés dans le second degré soient pourvus à la rentrée 2017 par des titulaires et non par un nombre croissant de contractuels», conclut le syndicat.