Avant le premier débat, les primaires de la gauche se préparent aussi à Mayotte

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La gauche mahoraise prête à relever le défi des primiares
La gauche mahoraise prête à relever le défi des primiares
La gauche mahoraise prête à relever le défi des primiares

«Les primaires de la gauche auront lieu les 22 et 29 janvier prochains et ce ne seront pas des ‘primaires fantômes’ comme certaines mauvaises langues l’ont affirmé». Les politiques de gauche réunis lors de la présentation du dispositif à Mayotte parlent dans une belle unanimité.

Ces primaires de la gauche seront les premières organisées à Mayotte, car en 2012 notre département avait été privé de scrutin… «uniquement à cause des grèves contre la vie chère», ont-ils pris soin de préciser. Mais cette année, «rien n’empêche qu’elle n’ait lieu».

Cette élection primaire de «la belle alliance populaire» est organisée par le PS et certains de ses alliés, mais tous les candidats de gauche n’y participeront pas, puisque ni le parti de Jean-Luc Mélenchon, ni le Parti communiste, ni Europe Ecologie-Les Verts n’ont souhaité y prendre part. Sept candidats sont en lice lors de ces primaires (voir ci-dessous).

22 bureaux de vote

Au niveau national, le PS a tenté d’installer au moins 1 bureau de vote par canton. A Mayotte, l’organisation a raisonné en termes de communes. Il y aura donc au moins un bureau par commune sur les 17 que compte le département, sauf à Mamoudzou où il y en aura 4 (Kawéni, Mamoudzou, Mtsapéré et Passamainty) et dans les communes d’Acoua et de Tsingoni, qui ont compteront 2 chacune. Ce qui fera donc 22 bureaux de vote sur l’ensemble du territoire.

Les personnalités de gauche présentent le dispositif
Les personnalités de gauche présentent le dispositif à Mayotte

Si les élections primaires restent un exercice démocratique nouveau en France, les politiques estiment qu’il faut les faire entrer dans les meurs: «C’est à nous de les imposer et aux médias de le relayer». Les bureaux de vote seront donc ouverts le dimanche 22 janvier pour le 1er tour et le 29 pour le second tour, de 9h à 19h.

Trois représentants à Mayotte

Les 7 candidats n’ont pas encore tous désignés de représentants pour notre département. Seuls trois d’entre eux l’ont fait. Pour le moment, la candidate Sylvia Pinel, du parti PRG, est représentée à Mayotte par Kira Bacar Adacolo et Halidi Bacar, Vincent Peillon par Laurent Souchard et la candidature de Manuel Valls sera portée par Sarah Mouhoussoun bien que son représentant officiel à Mayotte soit le sénateur Thani.

A Mayotte, pas question de plonger dans les programmes précis des candidats, les débats télévisés seront là pour ça. Pas moins de trois vont être organisés en à peine 15 jours. Et d’ailleurs, ce sprint médiatique démarre dès ce jeudi soir… à 23 heures à Mayotte sur TF1. Le 2e débat est pour dimanche sur les chaînes info BFMTV et ITélé et enfin le jeudi 19 janvier sur France 2.

Une élection ouverte

Ce vote est ouvert à tous les électeurs inscrits sur les listes électorales,et ne nécessite pas d’être membre d’un parti. Pour y participer, les électeurs devront payer 1 euro à chaque tour et, suite à leur vote, signer une charte dans laquelle ils affirmeront «se reconnaître dans les valeurs de la gauche».

A la suite de ces élections, le représentant départemental de la haute autorité, Issoufi Hamada, validera les résultats pour le territoire de Mayotte et les communiquera à Paris.

Pour les politiques mahorais, ces primaires sont de nature à changer la donne: «Les médias nationaux ont accordé une visibilité trop importante à Mélenchon et à Macron, alors que les primaires permettront certainement de dégager un candidat bien plus intéressant pour les personnes attachées aux valeurs de gauche», ont-ils affirmé. Ils appellent donc les électeurs mahorais à ne pas négliger cette élection.

Voici les 7 candidats tels qu’ils se présentent:

Primaire Manuel VallsManuel Valls
« Je suis né à Barcelone en 1962, et j’ai été naturalisé français en 1982. Je me suis engagé à gauche, au Parti socialiste, à 18 ans. C’est l’engagement d’une vie ! Il m’a amené à exercer plusieurs mandats d’élu local, à Argenteuil, puis comme premier vice-Président de la Région Ile-de-France, et enfin maire d’Evry, dans l’Essonne, dont j’ai été élu député en 2002.

En 2012, François Hollande me confie la responsabilité du ministère de l’Intérieur. Je suis nommé Premier ministre fin mars 2014. J’ai assumé cette fonction dans une période particulièrement difficile pour notre pays, jusqu’à ma candidature à la présidence de la République. »

Primaire Sylivia PinelSylvia Pinel
À 39 ans, Sylvia PINEL fait de sa vie un engagement. Un engagement politique comme présidente du Parti Radical de Gauche au service des valeurs républicaines, laïques, progressistes et européennes.

Un engagement local comme députée du Tarn-et-Garonne et 1ère Vice-Présidente de la Région Occitanie au service de tous les territoires.

Un engagement pour la France comme ministre du commerce, de l’artisanat et du tourisme puis du logement, de l’égalité des territoires et de la ruralité en faveur de l’économie réelle.(2012-2016). Sa candidature est un engagement pour faire gagner la gauche.

Primaire Vincent PeillonVincent Peillon
« Député européen, ancien Ministre de l’éducation nationale, j’ai porté la loi de refondation de l’école de la République. Je suis professeur de philosophie et père de quatre enfants.

J’ai décidé d’être candidat à la Présidence de la République car ma conviction est que seule la Gauche de progrès peut porter un espoir pour notre pays et pour ses enfants.

Chacune et chacun d’entre nous doit donner le meilleur de lui-même pour une République démocratique, sociale, écologique et laïque. Je veux porter le projet d’une République moderne, dans l’Europe et la mondialisation. »

Primaire François de RugyFrançois de Rugy
Vice-Président de l’Assemblée nationale, François de Rugy est âgé de 43 ans. Il est père de deux enfants.

Adjoint au maire de Nantes chargé des transports entre 2001 et 2008, élu député en 2007 et réélu en 2012, il a coprésidé le premier groupe écologiste à l’Assemblée nationale.

En désaccord avec la stratégie d’isolement suivie par EELV, il a fondé en 2015 le nouveau Parti Ecologiste et entend porter au sein de la gauche la voix d’une écologie sociale, réaliste et résolument réformiste.

Primaire Arnaud MontebourgArnaud Montebourg
Né en 1962 dans la Nièvre, Arnaud Montebourg est avocat de métier, qu’il a exercé pendant 8 ans, aujourd’hui entrepreneur, et membre du PS depuis 1981.

Député de Saône-et-Loire de 1997 à 2012, il plaide pour la 6ème République, défend le non au Traité constitutionnel européen en 2005 et est l’un des initiateurs des primaires de 2011 où il obtient 17,2% des voix. Arnaud Montebourg est ministre du Redressement productif puis de l’Economie de 2012 à 2014 et se bat pour la ré-industrialisation du pays.

Après avoir construit avec les Français «Le Projet France», il annonce en août 2016 sa candidature à l’élection présidentielle.

Primaire Benoit AmontBenoît Hamon
« Je suis né en 1967 à Saint Renan (Finistère). J’ai partagé mon enfance entre la Bretagne, Dakar et la Région parisienne. J’ai travaillé chez Ipsos, ai fondé une société d’études et ai été chargé de cours à Sc Po et à l’Université.

Je me suis engagé tôt en politique et je suis élu député européen en 2004. En 2012 je rentre au gouvernement comme Ministre en charge de l’ESS et de la Consommation puis de l’Education nationale. Je quitte le gouvernement en Août 2014. Aujourd’hui je suis député de la 11e circonscription des Yvelines. Je suis Papa de 2 filles. »

Jean-Luc Bennahmias
Des Verts au MoDem en passant par Europe Ecologie-Les Verts (EELV), le voilà à la tête du Front démocrate, membre de L’Union des démocrates et des écologistes (UDE), montée avec l’ex-EELV Jean-Vincent Placé. L’ancien député européen est candidat à l’élection présidentielle pour moderniser» et «rajeunir la démocratie française».

La rédaction
www.lejournaldemayotte.com

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