Actualisation 1h05. Les résultats diffusés par la Haute autorité de la primaire à 23 heures, heure de Paris. Benoît Hamon arrive en tête avec 36,21% (420.948 voix) suivi de Manuel Valls (31,19% soit 362.612 voix), sur environ 75% des bulletins dépouillés et validés. (Voir ci-contre).
23h58. Alors qu’il reçoit le soutien de Sylvia Pinel, la candidate du PRG à cette primaire, Manuel Valls s’exprime à son tour devant ces partisans. «Je suis au 2e tour des primaires de la gauche et je veux remercier celles et ceux qui m’ont accordé leur suffrage, partout en France, en métropole et en Outre-mer. Je l’avais dit, rien n’était joué, tout est possible. Et pour ce 2nd tour, rien n’est écrit.»
Plus tôt dans la soirée, les résultats avait placé l’ancien Premier ministre en 2e position. «Je suis heureux de me retrouver face à Benoît Hamon car une nouvelle campagne commence ce soir, un choix très clair se présente à nous: Le choix entre la défaite assuré et la victoire possible. Entre des projets infinançables et irréalisables et une gauche responsable.»
Manuel Valls égraine se propositions, avec une défiscalisation des heures supplémentaire, de nouveaux droits pour les artisans et agriculteurs, des soins «accessibles à tous sur tous les territoires», santé environnementale… «Je veux une gauche forte, crédible, réformiste, généreuse. Vous avez le choix: accepter ou refuser la défaite annoncée», a-t-il martelé.
«Je défendrai et j’incarnerai avec force la laïcité», «je défendrai l’égalité, particulièrement entre les femmes et les hommes», a-t-il ajouté, parlant également d’emploi,, d’économie, de start-up, de culture et de «l’école qui émancipe».
«Je ne crois pas au revenu universel au coût exorbitant», a-t-il réaffirmé, une nouvelle pique contre la proposition de Benoît Hamon.
«Vouloir gagner, c’est pouvoir gagner ! La gauche que j’incarne, elle peut gagner (…) Nous avons besoin de la gauche, qui est belle et grande quand son destin se confond avec celui de la France».
«Venez voter dimanche prochain», a-t-il conclu.
Le débat de l’entre-deux tours l’opposera mercredi à Benoît Hamon.
23h35. Benoît Hamon vient de prendre la parole. «En me plaçant en tête, vous avez adressé un message clair» pour «écrire un nouveau moment pour la France et la gauche». A Manuel Valls, il dit être très heureux de « poursuivre le combat », projet contre projet.
«Il faut en finir avec les vieilles recettes (…), ces vieilles solutions qui ne marchent plus». Il rappelle les éléments forts de son programme: changer de modèle de développement, revenu universel d’existence, VIe République… «Faire de la question sociale et de la question écologique, les deux termes d’un nouveau projet. J’entends être à la hauteur de ce mouvement», a-t-il indiqué sous les applaudissements de ses partisans.
«J’y vois les première briques avec lesquelles nous allons reconstruire davantage que la gauche. Je reçois cette confiance avec gravité et beaucoup d’enthousiasme».
23h27. Vincent Peillon, arrivé 4e, appelle les électeurs à amplifier leur vote après une «participation moyenne, en-deçà de ce qu’on attendait», pour enclencher une dynamique face à la droite. Il ne donne pas de consigne de vote.
23h09. Il est 20h37 à Paris (22h37 à Mayotte) lorsque Thomas Clay, président de la Haute autorité des primaires citoyennes de la gauche, prend la parole. Il annonce la surprise de la soirée: sur les 3.090 bureaux de vote dépouillés, soit plus du tiers des bureaux en place (dont ceux de l’Outre-mer et des français de l’étranger), Benoît Hamon arrive en tête avec 35,21%.
L’ancien Premier ministre Manuel Valls n’arrive qu’en seconde position. Il recueille, à ce stade de la soirée, 31,56% des suffrages.
Montebourg vote Hamon
Longtemps donné au second tour par les sondages, Arnaud Montebourg est finalement éliminé. Avec 18,70% des voix, il prend le rôle de «faiseur de voix», avec des consignes de votes qui seront probablement déterminantes pour le second tour. Il a été le premier à prendre la parole. Pour lui, les électeurs de la primaires «ont massivement et sérieusement condamné le bilan quinquennat» qui s’achève. «Entre 5 à 6 électeurs sur 10 ont voulu que la gauche retrouve le chemin de la gauche», a-t-il estimé.
«Avec Benoît Hamon nous avons combattu ensemble les politique sociale-libérale qui étaient menées». Avec des positions qu’il estime «compatibles» avec celui qui est arrivé en tête, il indiqué: «Dimanche prochain, je voterai Benoît Hamon et vous appelle à faire de même».
«Je souhaite bonne chance à Benoît Hamon dans les épreuves qu’il aura à franchir», a-t-il conclu.
Plus de 1,5 millions de votants
Les quatre autres candidats sont loin derrière : Vincent Peillon 6,48%, François de Rugy 3,49%, Sylvia Pinel 2,1% et Jean-Luc Benhamias 1,6%.
Enfin, les bulletins blancs et nuls représentent respectivement 0,75% et 0,67%.
L’autre chiffre de la soirée est celui de la participation. Entre 1,5 et 2 millions de votants, «sans doute plus proche des 2 millions», a indiqué Thomas Clay, «satisfaisant» même si le chiffre est nettement en baisse par rapport à 2012. On est loin des 4,3 millions de votants qui se sont déplacés pour le 1er tour de la primaire de la droite, mais la configuration était différente.
«Aucun réel problème, sinon des incidents marginaux comme on en déplore à chaque élection», a précisé le président de la Haute autorité, alors que plusieurs journalistes ont raconté qu’ils avaient pu voter deux fois à Paris. Un problème visiblement marginal, pas de quoi remettre en question la sincérité du scrutin.
RR
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