«Adie Festival»: le microcrédit et les créateurs d’activités toujours à la fête

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Alhabib a monté une pizzeria à Chirongui
Le snack ambulant de Sandati, financé en partie par l'Adie
Le snack ambulant de Sandati, financé en partie par l’Adie

L’Adie réinvente sa traditionnelle «semaine du microcrédit». Elle fait évoluer son concept pour apporter un peu de renouveau à une opération désormais bien rodée puisqu’elle existe depuis 12 ans. L’objectif est toujours d’attirer et de convaincre des personnes qui n’ont pas accès au secteur bancaire traditionnel pour financer des projets et créer des activités. Les femmes, les hommes, les jeunes, les seniors… A chaque fois, ce sont des publics différents qui sont ciblés et à Mayotte et le succès de la formule ne s’est jamais démenti.

Cette fois-ci, en créant un «festival», l’association veut mettre en avant les porteurs de projet et chefs d’entreprise qu’elle soutient pour qu’ils servent d’exemple et continuent de susciter des vocations. Les bénéficiaires de microcrédits sont ainsi directement associés à l’animation des événements de ce festival. Une série de portraits est également proposée sur le site national de l’Adie (www.festival-adie.org): Coursiers, éleveur de lamas, épiciers… des dizaines de projets ainsi financés et réalisés dans toute la France sont présentés.

«Faire avancer notre île»

On peut aussi découvrir le parcours de Mahorais comme celui d’Alhabib qui a monté une pizzéria à Chirongui. Il s’était rendu en métropole pour acheter les matériels nécessaires à la création de son entreprise mais il ne pouvait pas financer le dédouanement de ses produits. Il s’est tourné vers l’Adie et il est fier aujourd’hui de «faire avancer notre île».

Alhabib a monté une pizzeria à Chirongui
Alhabib a monté une pizzeria à Chirongui

Le site nous permet aussi de découvrir Sandati qui est devenue «restauratrice mobile», après avoir monté un snack «aux saveurs multiples». Avec l’Adie, elle a rassemblé le capital pour acheter sa batterie de cuisine, faire quelques aménagements dans son camion.

Quant à Rabianti Bint, propriétaire d’une papeterie au Nord de Mayotte, elle s’est adressée à l’Adie pour acheter le stock de marchandises. Avec son associé, elle avait déjà dépensé ses ressources financières pour aménager son local et faire l’acquisition d’une partie du matériel nécessaire.

Inspirer de nouvelles idées

Avec ce festival, l’Adie Mayotte propose 3 jours d’ateliers gratuits, de web-conférences, de portes-ouvertes et d’entretiens personnalisés avec ses équipes. Des échanges avec des créateurs d’entreprise engagés sont également prévus pour un partage d’expérience pour «inspirer de nouvelles idées d’initiatives économiques».

Adie«En dépit des freins de tous ordres, ils ont réussi à réaliser avec passion leur projet professionnel et à créer de la valeur dans le tissu économique local», explique l’association. Les 6 ateliers pédagogiques sont organisés dans les 3 agences de l’Adie à Mamoudzou, Chirongui et Dzoumogné.

19 emplois par semaine

Fidèle à sa démarche, l’Adie veut donc continuer à «encourager l’entrepreneuriat individuel par l’accès au microcrédit, qui constitue une voie efficace et durable de retour à l’emploi des personnes touchées par le chômage».

Depuis son implantation à Mayotte il y a 20 ans, l’Adie a financé près de 9.000 microcrédits et a injecté dans l’économie locale plus de 36 millions d’euros. En 2016, l’Adie Mayotte a octroyé 997 microcrédits et permis ainsi la création ou le maintien de 19 emplois par semaine.

RR
www.lejournaldemayotte.com

Rabianti Bint dans sa papeterie, un projet réalisé grâce à l'Adie (Photos: Adie)
Rabianti Bint dans sa papeterie, un projet réalisé grâce à l’Adie (Photos: Adie)

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