Il n’est jamais au cœur des manifestations, et pourtant, le Centre Universaire de Dembéni pourrait produire une liste conséquente de revendications. C’est le syndicat UNSA Education Mayotte qui le fait pour lui, depuis la crise de l’eau.
Le CUFR est en effet situé en zone de coupure, ce qui avait incité son directeur à en repousser la rentrée au 12 janvier, et qui appelait à un accompagnement de la préfecture pour qu’elle se fasse dans des conditions acceptable, étant donné le contexte. La mobilisation du syndicat, et du directeur Aurélien Siri dans la recherche de solutions, avait permis de débloquer la situation.
Représenté au conseil d’administration du CUFR, UNSA Education Mayotte intervient dans les travaux pour améliorer les conditions des personnels et des étudiants. Il a notamment, lors de 3 audiences ministérielles, alerté sur les dangers de ne pas accélérer le projet d’extension pour l’accueil des étudiants : « en sur-capacité depuis 2 ans, le CUFR a dû demander la formation des maîtres de se délocaliser aussi souvent que possible. » Induisant des difficultés pour les étudiants au niveau de la desserte en transports en commun, en restauration universitaire, en fonds documentaires et en capacité d’accueil de la bibliothèque universitaire reproche le syndicat.
Du côté des personnels du CUFR, UNSA Education Mayotte a tiré la sonnette d’alarme quant au manque d’attractivité qui impacte fortement le recrutement de personnels enseignants chercheurs mais également de personnels administratifs. Des propositions de mesures indemnitaires dérogatoires ont été proposées au Ministère pour leur recrutement. En attente de réponse.
UNSA Education a également alerté le directeur de cabinet sur « le rôle majeur du Pôle Culturel Universitaire : donner les moyens de son fonctionnement, c’est pour UNSA Education Mayotte reconnaître son rôle culturel et social au service du territoire. En le renforçant, on affirmerait ainsi que le CUFR fait partie de ses institutions majeures pour l’avenir de Mayotte. »