Affaire Roukia : Les dédommagements à la famille jugés en appel

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La salle d'audience de la Chambre d'appel
La salle d’audience de la Chambre d’appel

Des peines de prison ferme avaient été prononcées à la suite du décès de Roukia Soundi, 18 ans, par overdose en janvier 2011. La famille avait par ailleurs demandé des dommages en réparation du traumatisme.

Les trois membres du GIR (Groupe d’Intervention régional), ainsi que le compagnon de la victime Mathias Belmer et sa complice Frédérique Blondel, avaient été condamnés à payer solidairement un total de 42.000 euros. C’est à dire que la maman de Roukia se voyait allouer 20.000 euros, sa tante, 8.000 euros et 8000 euros pour chacun de ses frères. Les accusés devaient également s’acquitter de 6.000 euros de frais d’avocat.

Des sommes élevées, mais bien loin des demandes des avocats, Me Kamardine et Me Idriss, qui avaient notamment demandé 150.000 euros pour les souffrances subies par Roukia, à remettre à sa maman, qui avait elle-même réclamé 60.000 euros pour son propre préjudice. La partie civile avait donc fait appel.

Pas plus solidaires que d’autres

Me Kamardine dénonçait des collusions
Me Kamardine

L’écran de la salle d’audience de la Chambre d’appel étant en panne, le jugement se déroulait dans une salle annexe, avec la présence en visioconférence de Mathias Belmer, depuis le Centre de détention du Port (La Réunion). Il comparaissait sans l’appui d’un avocat.

Depuis le premier jugement, les peines ont été allégées en appel pour le policier et le gendarme du GIR, qui ont vu leurs peines de prison ferme commuées en sursis : « Mais ils doivent malgré tout dédommager », demandait Me Kamardine, « je demande qu’ils soient retenus pour une indemnisation solidaire. » Il soutenait que la somme demandée de 20.000 euros était « bien en deçà des habituelles juridictions de fond. »

Ce que conteste Me Hessler, avocat de Frédéric Blondel, « la somme est dans les barèmes habituels de ce genre d’affaire ». Lui aussi demande une condamnation partagée, sans que sa cliente soit plus solidaire que d’autres : « L’huissier de justice s’adresse aux personnes en capacité de payer. Or, l’auteur principal ne travaille pas, est en détention. Je crains que les condamnations ne reposent que sur les actifs ! »

Depuis sa prison, Mathias Belmer ne souhaite faire aucune déclaration, indique-t-il.

Le délibéré sera rendu le 9 mars 2017-02-09

A.P-L.
Le Journal de Mayotte

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