Le Syndicat national unitaire des instituteurs, professeurs des écoles et PEGC (SNUipp) s’était insurgé contre les propos qu’avait tenus une inspectrice de l’Education nationale lors d’une réunion avec une équipe pédagogique, qu’il avaient enregistrés. Son secrétaire départemental l’avait alors accusée de diffamation et d’incitation à la discrimination.
Tout au long du procès qui s’était tenu en juin 2016, les propos de l’inspectrice visant « une pédagogie de la connerie », étaient disséqués : quand elle veut pointer du doigt certains enseignants laxistes « qui ne comprennent le français que quand ils en ont envie », tient-elle des propos racistes, comme le pense le syndicat, ou vise-t-elle « des actes », et « un manque d’éthique dans le travail », comme elle le défend ?
Les témoignages des 5 témoins, tous natifs de l’île, qui travaillent avec elle, emporteront la décision du tribunal qui condamnera le SNUipp à 6.000 euros d’amende, à 10.000 euros de dommages et intérêts à verser à l’inspectrice, ajoutés aux 3.000 euros de frais de justice.
L’appel du SNUipp sur l’intérêt pénal n’était pas recevable, « parce que la partie civile cite son adversaire, c’est ce qu’on appelle une citation directe, seule l’intérêt civil est recevable », nous débrouille Me Hessler, qui défend l’inspectrice. La peine est confirmée, le syndicat est condamné à payer 19.000 euros.
A.P-L.
Le Journal de Mayotte
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