«Le Bocal Solaire vient d’arriver à Mayotte». L’accroche marketing peut faire sourire et pourtant, vous pourriez, vous aussi, succomber à ce nouvel objet étonnant. Le «Consol Solar Jar» est une petite lampe solaire qui se niche dans un bocal en verre, façon conserves. «C’est comme le bocal dans lesquels nos grands-mères mettaient les achards», explique Mirhane Abdallah.
Mais à l’intérieur, rien à manger. Juste de quoi nous éclairer. «Sur le couvercle, il y a un petit capteur photovoltaïque qui reçoit les rayons du soleil et les transforme en électricité. Dans le bocal se trouvent 4 petites diodes LED et le soir, l’énergie solaire devient de la lumière».
Mirhane a découvert cet objet totalement par hasard. C’est une Mauricienne, membre d’une association de jeunes entrepreneurs comme lui, qui lui a soufflé l’idée de l’importer à Mayotte. Depuis plusieurs mois, elle commercialisait dans son île ces bocaux lumineux avec un certain succès. Elle les importait d’Afrique du Sud où ils sont assemblés à la main. «Je me suis dit que ça pouvait être très utile à Mayotte».
De multiples usages
Mirhane est aujourd’hui intarissable sur les qualités de ces bocaux lumineux: recyclables à 90%, résistants à la pluie (même si l’humidité pourrait, à la longue, les endommager) et dotés de prise micro USB pour charger la batterie en cas d’absence de soleil.
Il y voit aussi de multiples usages: sur la plage comme à la maison. «Ca éclaire suffisamment pour permettre à ceux qui n’ont pas l’électricité chez eux de l’utiliser. La lumière émise permet par exemple de lire sans effort. Mais on peut aussi l’employer comme veilleuse dans une chambre d’enfant ou en objet de décoration. C’est économique, écologique… et c’est super sympa!» On ne l’arrête plus.
Un premier lot de 500
Mirhane a créé Tereste 976, une société destinée à commercialiser ces bocaux solaires «Consol Solar Jar». Certes, il ne compte pas vivre de ce petit business mais il espère tout de même en faire un best-seller. Il a choisi d’en importer un premier lot de plus de 500, pour tester le marché. Il les vend grâce au bouche-à-oreille, à une page Facebook et un site internet… avec un prix dégressif, de 29,9€ l’unité à 25€ pour un achat en grande quantité.
«Depuis que j’ai créé la page facebook, une cinquantaine sont déjà partis». Il organise aussi des événements pour faire connaître sa trouvaille, comme une chasse au trésor à Tahiti plage. «C’est vraiment un truc qui m’amuse et j’aimerais bien que ça marche». Il propose ainsi de décliner l’objet pour le personnaliser et en faire un outil promotionnel innovant pour les entreprises, les associations ou les collectivités… avec, à la clé «une image éco-responsable pour un cadeau qui ne passe pas inaperçu», promet-il. Il est tellement convainquant qu’il a même obtenu un article dans le JDM !
RR
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