L’avion du ministre de l’Intérieur bloqué au sol à Mayotte ne lui aura pas permis d’y assister : la 1ère conférence nationale pour la Sécurité Outre-mer organisé par son ministère avec celui des Outre-mer (MOM), s’est donc déroulée en son absence hier.
Après avoir évalué le Plan Sécurité propre à Mayotte, il s’agissait pour les acteurs – préfets, parlementaires, magistrats, élus locaux, fonctionnaires de police, militaires de la gendarmerie et représentants des associations – de « dresser le bilan des actions entreprises dans le cadre du plan sécurité outre-mer lancé en juin 2016 et de partager les bonnes pratiques. »
Selon le MOM, « les engagements du Gouvernement se traduisent par des mesures concrètes en matière d’effectifs, ce sont 563 policiers et 310 gendarmes qui ont été affectés ou projetés dans les outre-mer en 2016 et 2017, pour un objectif initial de 370 policiers et 242 gendarmes. Les mesures propres à chaque territoire ont été détaillées, notamment en matière d’immobilier, « les nouveaux commissariats de Fort-de-France et de Cayenne seront respectivement livrés en 2018 et 2020. »
Tous les acteurs ont insisté sur la nécessité de co-construire les politiques de prévention de la délinquance avec les acteurs de terrain, pour permettre une adaptation fine aux spécificités et aux enjeux de chaque territoire.
La coordination et la mise en commun des actions constituent ainsi l’un des axes forts du Plan de sécurité outre-mer. La dynamique est lancée, puisque depuis juin dernier, 74 conseils locaux de sécurité et de prévention de la délinquance (CLSPD) ont été créés. Une table-ronde a permis de revenir sur les meilleures pratiques qui y sont développées.
Les échanges ont aussi souligné l’importance du rôle des associations dans le domaine de la prévention, aux côtés des collectivités. L’accent a notamment été mis sur les actions menées auprès de la jeunesse.
Une table-ronde a permis de revenir sur les nouveaux dispositifs prévus par le « plan sécurité outre-mer » pour la sécurité routière, en matière de sensibilisation et de répression.
Enfin, les acteurs des territoires les plus concernés ont pu faire le bilan des moyens supplémentaires mis en oeuvre par l’Etat pour lutter contre l’immigration irrégulière.