Un courrier a été envoyé à des habitants de Poroani, annonçant une potentielle reprise des décasages. La lettre, à l’entête de la mairie de Chirongui, se présente comme une «mise en demeure de cessation d’une infraction d’aide au séjour de personne(s) en situation irrégulière».
Ce courrier informe des habitants qu’ils figurent dans «une liste de personnes qui logent des immigrés en situation irrégulière» dans le village, une liste envoyée à la mairie par un «collectif pour la défense et la protection de la population de Poroani». Les noms de ces personnes auraient également été adressés au procureur de la République.
La lettre de la mairie rappelle les obligations légales sur ces questions et les peines que peuvent encourir les personnes qui enfreignent la loi sur les étrangers, jusqu’à 5 ans de prison et une amende de 30.000 euros. «Je vous demande en conséquence de bien vouloir prendre les dispositions qui s’imposent pour arrêter cette infraction et arrêter de loger des personnes en situation irrégulière», demande le document en conclusion.
Un second courrier aurait également été envoyé directement par un collectif sans que l’on puisse en attester.
Le courrier, signé par la maire, se présente donc comme une menace relativement claire. Il intervient à un moment où de nouvelles tensions apparaissent dans certains villages sur la question de décasages, dans l’attente d’une première décision judiciaire.